23, 24, 25 et 26 juillet, mes 2emes plus importantes vacances du stage.
大林さん avait préparé un parcours dans Kyushu (九州)(Une des 4 grandes îles du Japon) et réservé les chambres, donc tout s'est déroulé comme prévu (comme presque tout ici, tout est prévu et se déroule comme prévu).
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大林さん. Et pourtant, il ne connaît pas K2000.
Premier arrêt à Kumamoto, seconde plus grande ville de Kyushu, pour visiter le château (dans chaque ville, selon l'ancienneté et l'importance, il y a un château plus ou moins grand, mais évidemment qui n'a rien à voir avec les châteaux cathares ni ceux de la Loire).
En continuant vers le mont Aso, et en se trompant de route comme un peu sur tout le parcours (je fais copilote, mais sans savoir lire ni la carte ni les panneaux), on visite quelques jolis sites naturels, qui sont là à cause de l'activité volcanique et des plaques qui bougent sans cesse sous le Japon (mais j'ai toujours pas pu sentir de séisme).
Et pour chaque truc qui sort un minimum de l'ordinaire, les alentours en dépendent : une armée de distributeurs de boissons et cigarettes (c'est pas ma photo, mais c'est pas difficile de faire mieux)(y'en a vraiment partout, pour pas trop cher (120 yens les 50 cl de coca par exemple), et surtout là où on aimerait en trouver. Avec les thés, le café froid en canettes (dont l'épaisseur fait bien le double de celles qu'on connait) est très répandu) Et vu qu'on trouve aussi des conbinis (magasins qui vendent de tout ouverts 24h/24) aussi un peu partout, tant qu'on a des yens, on trouve rapidement ce qu'on cherche), des vendeurs de nouilles et spécialités du coin, et bien sûr omiyage (à prononcer [omiyagué] pour pas faire le kamikaze).
A chaque fois qu'un membre de la section (on est 25 sur le design du fond du bateau) part quelque part, que ça soit en business trip ou voyage tout à fait privé, il ramène pour tout le monde un petit truc à manger. Il donne la boîte à une des 4 dames de la section qui se charge de distribuer les petits chocolats, gâteaux secs ou pas secs, avec écrit le nom de la ville dessus. On trouve donc dans chaque endroit où quelqu'un est susceptible de se rendre des boites toutes prêtes, bien décorées, avec 16 ou 24 petits gâteaux individuels, au nom du lieu. Même si l'endroit est plus insignifiant que spectaculaire, on trouve une spécialité, qui est plutôt un gâteau normal avec la forme du truc touristique. 大林さん me dit qu'il n'en ramène pas, car après les 4 jours de vacances, tout le monde va en ramener. Ce qui fut le cas jeudi matin, vers 10h et 15h, grande distribution de gâteaux, dont des "Chocolat blanc et langue de chat" de Sapporo que je me suis fait un plaisir de traduire (même si ça n'a aucun sens)(à la fois pour la traduction japonaise et pour le pâtissier "français" de Sapporo).
Le soir, après sauna et différents bains chauds, froids, avec ou sans les minéraux qui puent, à l'intérieur en céramique où a l'extérieur en pierre avec des cascades de bambous, on a mangé un Shabu-Shabu, des légumes et viandes qu'on trempe dans l'eau bouillante. On s'était au préalable ouvert l'appétit avec du poisson et du cheval, crus. (Mais le cheval cru c'est que dans la région de Kumamoto, il ne faudrait pas faire la même chose qu'ici, à savoir regarder des émissions sur la France où les gens sont soit dresseurs de faucons, tisseurs de fils d'or ou éleveurs de plantes, avec une grande maison et du vin rouge).
Lundi, on monte au sommet du mont Aso, dans les 1500 mètres, volcan actif avec, d'après l'anglais des panneaux, le plus grand cratère au monde, émissions de gaz de soufre qu'il ne faut pas respirer, roches aux couleurs vives et quelques touristes coréens car on est lundi et le lundi c'est travail.
La couleur de l'eau (90°C) était éclatante mais ça rend pas trop sur la photo.
Il ne pleuvait pas comme au sommet du Fuji-san mais on n'y voyait guère plus loin.
Ensuite, direction Beppu dans la préfecture d'Oita, dans le nord de Kyushu.
Le long du parcours, on remarque pas mal de grands filets dans les bordures des villes.
Ce sont en fait des practice de golf, sport populaire ici (plutôt pour les vieux, mais aussi présent à la télé que le foot, baseball et sumo). Comme une balle de golf ça va haut et loin, ces poteaux et filets sont vraiment moches et visibles de loin.
On s'arrête aussi prendre des tako (poulpe), dont les marchands pullulent, plus que les macdos, joyfull et KFC. Dans la petite boîte, une douzaine de petites boules de poulpe (je peux difficilement en dire plus).
Il y avait toujours des travaux sur les routes, des gens (même plutôt bien vieux) qui s'occupaient de l'aménagement. Mais pour pas grand-chose, il y en a un paquet, dont 2 de chaque coté dont le seul rôle est de soulever un drapeau "Ralentir" à chaque voiture qui passe. Et s'il y a un petit chemin caché duquel pourrait sortir un ver de terre, il y a aussi quelqu'un qui reste debout. D'autant plus que le boulot n'était pas toujours spectaculaire, par exemple tondre l'herbe ou ramasser les déchets sur le bord des routes qu'on ne prend que si on se trompe. A l'entrée du parc des singes, il y a 2 dames qui nous incitent à acheter un ticket (qui sera vérifié 3 mètres plus loin par 2 autres)(simple vérification, ça ne viendrait à l'idée de personne de frauder) à la machine en plein milieu du chemin. Il y a pas mal de gens dont le métier pourrait être défini comme "être là au cas où" et c'est peut-être pour ça que si on leur demande un service, il nous sera rendu avec la plus grande attention.
Un parc de singes, avec des singes partout autour qui crient tout le temps.
Dans Beppu, la ville aux onsen, il y a des rigoles et des bouches d'égout sur le bord des routes comme on a l'habitude d'en voir. Mais ce qui fait bizarre, c'est que de la vapeur s'en échappe.
A 8 endroits dans la ville, il y a des Jogoku, à entrée payante, chacun avec sa spécialité. Ces sources d'eau chaude (90-100 °C) sont aménagées, on a vu celle qui est rouge, celle avec les crocodiles et celle qui fait des bulles grises (il y avait aussi la cascade, celle des hippopotames, celle d'un intense bleu turquoise, et donc 2 autres).
L'eau de la source serait très favorable aux crocodiles.
Cette eau n'est pas à 90°C
Après un bon bain dans une "salle de bain" tout en pierres rouges, on a encore droit à un énorme repas, sashimi, tempura, soupes, paniers de fruits de mer, viandes, toujours plein de petits trucs à coté entre des légumes et des fruits, soufflé de truc, melon, quelques autres trucs, le tout avec les traditionnels riz et thé. Comme chaque sorte d'aliment est dans son assiette en porcelaine ou en bois, on arrive vite à encombrer toute la table.
Mardi, dans une rue ou des vieux gens en costume et en bonne santé jouent avec un club de golf et un bout de bois sur le bitume, on se rend dans un établissement où on se fait enterrer dans du sable chaud. Il ne faut pas moins de 5 minutes pour être complètement transpirant, et on y reste 15 minutes avant de se détendre dans de l'eau. J'ai vaguement discuté avec un anglophone (ça se remarque facilement un non-japonais), mais j'y arrivais pas, des "hai" et "sumimasen" sortaient sans cesse.
Après un dernier repas de thon et d'anguille, on reprend le chemin de Kumamoto, un peu différent qu'a l'aller. En copilote, j'étais content de pouvoir lire le nom de la ville de 小国("Shôgoku"), mais on s'est quand même perdus car ces kanjis se lisent en fait "Oguni". J'ai beau connaître des mots qu'on ne dit que sur Oshima et aux alentours, je peux difficilement lire les pancartes.
Pour finir avec des photos, voici du paysage de Kyushu.
Dans les parages du mont Aso, au beau milieu de Kyushu.
Un bout de Kumamoto. Les "grandes" villes japonaises n'ont rien d'extraordinaire
Une chambre classique
Et pour dire un truc sans rapport, il y a sur Sakito, l'île à 20 minutes d'ici, une petite tourelle célébrant le 33eme parallèle, le même qui passe par Casablanca, Bagdad, Dallas et Charleston.