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vendredi 28 juillet 2006

Oshima Beach

En rentrant dans l'après-midi du dernier jour de vacances, mercredi, j'étais bien fatigué, mais le soleil et le ciel n'avaient pas été aussi beaux depuis le mois de juin. J'ai décidé d'aller inaugurer la fin de la saison des pluies sur la plage.


Le 20% c'est la probabilité de pluie, qui était plus dans les 80% tous les jours avant.


Il n'y avait pratiquement que des chinois (il y en a une centaine sur Oshima), qui ne parlent pas japonais, ni anglais. Avec seul que j'ai rencontré qui parlait quelques mots, un marin, pendant tout un repas j'ai juste compris qu'il voulait que je lui donne des renseignements sur les personnes qui pouvaient aider sa fille de 13 ans à venir travailler en France, car en Chine elle ne pourrait pas trouver de travail. Bref, ils sont bien loin des Japonais, alors que les Coréens passent inaperçus.

Après les singes et les crocodiles de Beppu, j'ai pu observer d'autres espèces de crabes, des papillons aux ailes géantes, des oursins, un pêcheur qui, du bord de l'île, pêche des poissons de 50 cm, des coquillages qui bougent, des petits poissons rigolos et des toutes petites seiches, à la surface de l'eau (à l'intérieur de la zone de baignade, avec les vagues je voulais pas m'aventurer en mer), qui quand on veut taper dedans font un "bond" gigantesque en envoyant un petit nuage d'encre comme sur Arte. Mais comme elles sont toutes petites elles ne vont pas loin et on peut recommencer (de toutes façons on peut pas les manger)(Et à ce que j'ai compris seiche = calmar = ika et poulpe = pieuvre = tako).

Cela s'ajoute aux moutons, serpents, nombreux corbeaux, gros scarabées qui volent et qui font crouic crouic en m'attaquant dans la forêt, et bestioles qui font le même bruit que les cigales le matin.


Le Japon fait en superficie environ 68,5% de la France (pour 211% de la population), avec un peu tous les climats, dont le froid de Sendai et d'Hokkaido, un peu toutes les nourritures (même si le riz est prépondérant et les trucs français habituels chers pour le goût) des stations de ski et des plages, bien plus près que pour quelqu'un du Pas-de-Calais qui chercherait des vraies plages ou de la vraie neige. Je sais pas si c'est pour ça mais on m'a déjà demandé si on mange de la viande en France, et s'il y a des chats (avec photo du portable à l'appui).

Encore une baignade aujourd'hui, suivi de l'entrainement de futsal (mercredi c'est volley, jeudi futsal).

mercredi 26 juillet 2006

九州 Road trip

23, 24, 25 et 26 juillet, mes 2emes plus importantes vacances du stage.

大林さん avait préparé un parcours dans Kyushu (九州)(Une des 4 grandes îles du Japon) et réservé les chambres, donc tout s'est déroulé comme prévu (comme presque tout ici, tout est prévu et se déroule comme prévu).



MSPaint powered.



大林さん. Et pourtant, il ne connaît pas K2000.


Premier arrêt à Kumamoto, seconde plus grande ville de Kyushu, pour visiter le château (dans chaque ville, selon l'ancienneté et l'importance, il y a un château plus ou moins grand, mais évidemment qui n'a rien à voir avec les châteaux cathares ni ceux de la Loire).




En continuant vers le mont Aso, et en se trompant de route comme un peu sur tout le parcours (je fais copilote, mais sans savoir lire ni la carte ni les panneaux), on visite quelques jolis sites naturels, qui sont là à cause de l'activité volcanique et des plaques qui bougent sans cesse sous le Japon (mais j'ai toujours pas pu sentir de séisme).

Et pour chaque truc qui sort un minimum de l'ordinaire, les alentours en dépendent : une armée de distributeurs de boissons et cigarettes (c'est pas ma photo, mais c'est pas difficile de faire mieux)(y'en a vraiment partout, pour pas trop cher (120 yens les 50 cl de coca par exemple), et surtout là où on aimerait en trouver. Avec les thés, le café froid en canettes (dont l'épaisseur fait bien le double de celles qu'on connait) est très répandu) Et vu qu'on trouve aussi des conbinis (magasins qui vendent de tout ouverts 24h/24) aussi un peu partout, tant qu'on a des yens, on trouve rapidement ce qu'on cherche), des vendeurs de nouilles et spécialités du coin, et bien sûr omiyage (à prononcer [omiyagué] pour pas faire le kamikaze).


A chaque fois qu'un membre de la section (on est 25 sur le design du fond du bateau) part quelque part, que ça soit en business trip ou voyage tout à fait privé, il ramène pour tout le monde un petit truc à manger. Il donne la boîte à une des 4 dames de la section qui se charge de distribuer les petits chocolats, gâteaux secs ou pas secs, avec écrit le nom de la ville dessus. On trouve donc dans chaque endroit où quelqu'un est susceptible de se rendre des boites toutes prêtes, bien décorées, avec 16 ou 24 petits gâteaux individuels, au nom du lieu. Même si l'endroit est plus insignifiant que spectaculaire, on trouve une spécialité, qui est plutôt un gâteau normal avec la forme du truc touristique. 大林さん me dit qu'il n'en ramène pas, car après les 4 jours de vacances, tout le monde va en ramener. Ce qui fut le cas jeudi matin, vers 10h et 15h, grande distribution de gâteaux, dont des "Chocolat blanc et langue de chat" de Sapporo que je me suis fait un plaisir de traduire (même si ça n'a aucun sens)(à la fois pour la traduction japonaise et pour le pâtissier "français" de Sapporo).

Le soir, après sauna et différents bains chauds, froids, avec ou sans les minéraux qui puent, à l'intérieur en céramique où a l'extérieur en pierre avec des cascades de bambous, on a mangé un Shabu-Shabu, des légumes et viandes qu'on trempe dans l'eau bouillante. On s'était au préalable ouvert l'appétit avec du poisson et du cheval, crus. (Mais le cheval cru c'est que dans la région de Kumamoto, il ne faudrait pas faire la même chose qu'ici, à savoir regarder des émissions sur la France où les gens sont soit dresseurs de faucons, tisseurs de fils d'or ou éleveurs de plantes, avec une grande maison et du vin rouge).

Lundi, on monte au sommet du mont Aso, dans les 1500 mètres, volcan actif avec, d'après l'anglais des panneaux, le plus grand cratère au monde, émissions de gaz de soufre qu'il ne faut pas respirer, roches aux couleurs vives et quelques touristes coréens car on est lundi et le lundi c'est travail.

La couleur de l'eau (90°C) était éclatante mais ça rend pas trop sur la photo.

Il ne pleuvait pas comme au sommet du Fuji-san mais on n'y voyait guère plus loin.


Ensuite, direction Beppu dans la préfecture d'Oita, dans le nord de Kyushu.

Le long du parcours, on remarque pas mal de grands filets dans les bordures des villes.

Ce sont en fait des practice de golf, sport populaire ici (plutôt pour les vieux, mais aussi présent à la télé que le foot, baseball et sumo). Comme une balle de golf ça va haut et loin, ces poteaux et filets sont vraiment moches et visibles de loin.

On s'arrête aussi prendre des tako (poulpe), dont les marchands pullulent, plus que les macdos, joyfull et KFC. Dans la petite boîte, une douzaine de petites boules de poulpe (je peux difficilement en dire plus).

Il y avait toujours des travaux sur les routes, des gens (même plutôt bien vieux) qui s'occupaient de l'aménagement. Mais pour pas grand-chose, il y en a un paquet, dont 2 de chaque coté dont le seul rôle est de soulever un drapeau "Ralentir" à chaque voiture qui passe. Et s'il y a un petit chemin caché duquel pourrait sortir un ver de terre, il y a aussi quelqu'un qui reste debout. D'autant plus que le boulot n'était pas toujours spectaculaire, par exemple tondre l'herbe ou ramasser les déchets sur le bord des routes qu'on ne prend que si on se trompe. A l'entrée du parc des singes, il y a 2 dames qui nous incitent à acheter un ticket (qui sera vérifié 3 mètres plus loin par 2 autres)(simple vérification, ça ne viendrait à l'idée de personne de frauder) à la machine en plein milieu du chemin. Il y a pas mal de gens dont le métier pourrait être défini comme "être là au cas où" et c'est peut-être pour ça que si on leur demande un service, il nous sera rendu avec la plus grande attention.

Un parc de singes, avec des singes partout autour qui crient tout le temps.

Dans Beppu, la ville aux onsen, il y a des rigoles et des bouches d'égout sur le bord des routes comme on a l'habitude d'en voir. Mais ce qui fait bizarre, c'est que de la vapeur s'en échappe.

A 8 endroits dans la ville, il y a des Jogoku, à entrée payante, chacun avec sa spécialité. Ces sources d'eau chaude (90-100 °C) sont aménagées, on a vu celle qui est rouge, celle avec les crocodiles et celle qui fait des bulles grises (il y avait aussi la cascade, celle des hippopotames, celle d'un intense bleu turquoise, et donc 2 autres).

L'eau de la source serait très favorable aux crocodiles.



Pour vérifier les 98 dB, jouer la video ...


Cette eau n'est pas à 90°C


Après un bon bain dans une "salle de bain" tout en pierres rouges, on a encore droit à un énorme repas, sashimi, tempura, soupes, paniers de fruits de mer, viandes, toujours plein de petits trucs à coté entre des légumes et des fruits, soufflé de truc, melon, quelques autres trucs, le tout avec les traditionnels riz et thé. Comme chaque sorte d'aliment est dans son assiette en porcelaine ou en bois, on arrive vite à encombrer toute la table.


Mardi, dans une rue ou des vieux gens en costume et en bonne santé jouent avec un club de golf et un bout de bois sur le bitume, on se rend dans un établissement où on se fait enterrer dans du sable chaud. Il ne faut pas moins de 5 minutes pour être complètement transpirant, et on y reste 15 minutes avant de se détendre dans de l'eau. J'ai vaguement discuté avec un anglophone (ça se remarque facilement un non-japonais), mais j'y arrivais pas, des "hai" et "sumimasen" sortaient sans cesse.

Après un dernier repas de thon et d'anguille, on reprend le chemin de Kumamoto, un peu différent qu'a l'aller. En copilote, j'étais content de pouvoir lire le nom de la ville de 小国("Shôgoku"), mais on s'est quand même perdus car ces kanjis se lisent en fait "Oguni". J'ai beau connaître des mots qu'on ne dit que sur Oshima et aux alentours, je peux difficilement lire les pancartes.

Pour finir avec des photos, voici du paysage de Kyushu.



Dans les parages du mont Aso, au beau milieu de Kyushu.

Un bout de Kumamoto. Les "grandes" villes japonaises n'ont rien d'extraordinaire

Une chambre classique


Et pour dire un truc sans rapport, il y a sur Sakito, l'île à 20 minutes d'ici, une petite tourelle célébrant le 33eme parallèle, le même qui passe par Casablanca, Bagdad, Dallas et Charleston.


mardi 18 juillet 2006

Le Mont Fuji

La Trilogie Fuji-san
1. Le Mont Fuji2. Lever du soleil au Mont Fuji3. Le retour du Fuji


Dimanche et lundi, c'était périple au Fuji-san (Fuji-yama si on prononce mal), le point culminant du Japon à 3776 mètres. Le programme c'est voyage dimanche, montée la nuit, et retour lundi. Pour s'y rendre, il faut depuis Oshima prendre le bateau, bus, avion, train et taxi.


photo non contractuelle
Mais en été, il n'y a pas de neige.

Encore un signe que les Japonais sont plutôt soucieux des clients, j'ai demandé en achetant mon ticket de bus si on peut retirer du liquide à Sasebo (+ de 100.000 hab). En effet, le WE les banques sont fermées, et les distributeurs sont dedans. Ce qui n'est pas très pratique car au Japon on paye en liquide et rarement par carte. Comme j'avais mélangé mon histoire de bus, de gare et de liquide dans un japonais bancal, la vendeuse n'avait pas du me comprendre, et elle m'a rejoint 200m plus loin en tapant un sprint sur talons sous le soleil étouffant car je me dirigeais vers la gare (pour faire du shopping), pour vérifier que j'avais bien compris ses explications.

Arrivé à Fukuoka pour prendre l'avion (qui démarre 10 minutes après la montée des premiers passagers, dont un Japonais avec un polo inédit "Le coq sportif"), j'avais suffisamment d'avance pour me tromper d'aéroport (faut dire que c'est plus grand qu'Oshima) et trouver un distributeur.

880 km et 1h30 plus tard, me voilà à Tokyo, et à 22h30 nous sommes à 2000m d'altitude, au 5eme anneau (sur 10) du mont Fuji.


Effet rétroactif, seul(e)s les français(es) font des V ...

Il fait frais et ne pleut pas, ça tombe bien. Nous doublons quelques personnes sur le chemin, faisons des pauses aux étapes, jusqu'à la 8ème (ou 9ème, c'était bizarre sur la fin) où il fait froid et commence à pleuvoir. La pente s'accentue, et on est contraint de doubler une procession de Japonais (en équipement plus adapté que le notre) qui n'avancent pas, sur au moins 40 minutes. C'est plus difficile à grimper, car le sol n'est pas dur, mais c'est plutôt un lit de graviers volcaniques. Le vent est fort, et au sommet, on n'y voit rien, donc pas de lever de soleil comme prévu. Les gens s'entassent dans les quelques bâtiments pour manger un truc chaud, mais on redescend vite fait. Je me tasse les genoux en ajoutant une ligne au palmarès des XCR pro 3D de GK du GC.



Pendant la descente. On ne le verra jamais comme sur la première photo. Derrière ces nuages se cache le sommet.




A mi-parcours. L'arrivée c'est le parking qu'on voit en bas, quelques 8 heures après notre départ.


Au retour, j'ai le temps faire une rapide visite de Shinjuku, un quartier de Tokyo avec des grandes tours, des pubs sur des télés géantes et des gens qui tentent de lancer une nouvelle mode révolutionnaire (y'a surement aussi de l'effet Oshima), de visiter le mauvais terminal de l'aéroport, de gouter le même menu Big Mac XL (pour 4,50 €), et surtout de dormir un peu partout.

samedi 15 juillet 2006

Keanu Reeves

Il parait que je ressemble à Keanu Reeves. Avant, c'était à Ian Thorpe.

Avec les cheveux courts on m'a aussi cité Zidane, mais là c'est à mon avis un peu moins vrai.

Entre la fin du travail et l'entrainement de futsal je suis allé faire un tour sur l'île, ou j'ai rencontré divers animaux, dont un serpent sur la route et des poissons dans la crique des poissons qui sautent sans arrêt.

Flop flop flop ... Poissons volants



Evidemment ces photos sont du sud ouest de l'île






mardi 11 juillet 2006

Tokoya

Tokoya, c'est le coiffeur, y'en avait besoin. Il y en a plusieurs sur l'île, et j'y suis allé après le boulot sur les conseils de Kawakami-san (Ce coiffeur est aussi son cousin) (Sur une île éloignée on doit être souvent cousins). J'ai pu trouver facilement, car au Japon tous les coiffeurs ont une enseigne tournante devant le magasin, comme sur la photo ci-contre. Ce n'est qu'après être rentré à l'intérieur que je me suis dit que ça pouvait mal tourner si on ne se comprenait pas. J'ai eu droit aux classiques "Bonjour", "Oui", "Comment-allez vous" … Finalement avec les bouquins de photos c'est allé comme il faut. Et ça fait quand même 1900 yens juste pour la coupe.


Cet après-midi, j'ai eu aussi droit à plusieurs "Zannen" (Dommage) et des imitations de la tête de Zidane qui les fait marrer. Après les histoires de Momotaro et Urashimataro, Kawano-san m'a offert ce matin les aventures de Kintaro, un autre enfant avec ses copains animaux qui devient un héro. On m'a aussi filé des divers trucs, des gâteaux, et un bilboquet ( … , maintenant je connais un tel mot en japonais). Pendant la pause café (ici ça n'existe pas pour les hommes) on a comparé les bruits des animaux de la ferme en français et japonais, heureusement qu'on était un peu à l'écart. Du coup avant de commencer les heures sup' gratuites je n'avais pas avancé beaucoup depuis le matin.


Sinon, en ouvrant une boite de chewing-gum, il y avait un micro bloc-notes dedans. Oui, c'est bizarre, mais après utilisation du dictionnaire, ça s'est révélé être des feuilles de papier pour enfermer son chewing-gum avant de le jeter. D'ailleurs, ici tout doit être trié, donc c'est impossible de trouver une poubelle quand on veut jeter un truc. Il n'y a qu'une zone de tri dans le dortoir et dans l'entreprise, devant lesquelles on doit jeter chaque déchet un par un dans la bonne poubelle. C'est super chiant, mais pourtant y'a pratiquement pas de déchets par terre dans les rues.


Avec les dessins c'est plus facile.

ごみ ce sont les déchets.

lundi 10 juillet 2006

Typhon

Réveillé à 15h par des bruits de plastique dû vent qui soufflait dans la clim, je suis allé voir ce que donnait le typhon alors qu'il passait au plus près du Japon. En effet, sa trajectoire est donnée tout le temps à la télé, et ses effets sont visibles à la fenêtre. Il ne pleuvait pas, mais y'avait un bon vent, de quoi faire tomber les vélos, me faire marcher penché pour compenser, ou faire envoler les funamushi qui tentent de le remonter. Mais pas suffisant pour arracher les toits des maisons comme à la télé. (En fait en regardant les infos, c'est la Corée qui a vraisemblablement eu droit aux inondations)


Typhon et mer rouge


Une fois surpris par une vague alors que je m'étais trop approché du bord, je suis allé sécher à plus haute altitude, ou j'ai découvert des petits chemins cachés, avec au bout ce qui semble être un sanctuaire shinto.



Sakana 24

Réveil difficile ce dimanche matin à 6h30. Mais je pouvais constater que le déluge n'a pas lieu, pour la venue du typhon sur les côtes du Japon le temps est plutôt correct (il n'a pas fait aussi beau depuis qu'il fait gris) et surtout très atsui (chaud), mot qui se place second au classement des mots de la journée.

Avec Maruta-san et sa voiture nous avons rejoint 2 autres pêcheurs sur un des débarcadères du shipyard. C'était bizarre de pêcher à 5 mètres du bord, accolé à des milliers de tonnes de bateau. D'après l'échelle peinte dessus, ledit bateau était immergé de 6m. Et tous les coups étaient gagnants, c'était pas trop dur de remonter quelque chose (des fois rouge, des fois violet, des fois classique). Mais pour pouvoir le manger, il fallait une taille respectable, donc le premier mot au classement est chichai, qui doit vouloir dire "trop petit". Vers 11h, lorsque l'on prenait plus grand-chose, Kaneda-san à pris quelques poissons (classiques (des maquereaux)) pour en faire des sashimis (poisson cru). Je me suis essayé à la partie la plus facile de la découpe. Il avait aussi prévu les baguettes, sauce soja, wasabi et asahi pour faire une pause bienvenue à l'ombre, le poisson était tendre, frais (c'est le moins qu'on puisse dire) et ichiban oshii.

On s'y est ensuite remis une heure, où j'ai remonté un gros machin rouge qu'on m'a défendu de toucher, à cause des aiguilles qui piquent et qui contiennent du poison. Je ne me souviens plus du nom, surtout qu'il en a plusieurs suivant les régions.


Le repas du midi, offert par Kaneda-san au restaurant d'Oshima hotel, était un plateau de tempura (poisson et légumes frits). Dans la petite baie derrière l'hôtel où les poissons jouent aux dauphins, nous sommes retournés pêcher l'après-midi, avec peu de succès, sauf pour les coups de soleils. Et les 18h sont vite arrivées, où on était encore invités, mais cette fois chez lui, sa femme ayant préparé des sushis avec le reste de poissons, mais aussi du calmar, du hamu (jambon), des crevettes, et des autres assiettes qui recouvraient toute la table. Même si on a pas pu finir, on a gardé une place pour le gâteau au chocolat du chef du restaurant, qui se dit en japonais "gâteau au chocolat".

Sinon la France vient de perdre en finale, mais ça y'a pas besoin de regarder la TV japonaise pour le savoir.

dimanche 9 juillet 2006

Sakana et Katana

Alors que je m'apprêtais à ne rien écrire sur le blog, un japonais visiblement saoul a fait irruption dans ma chambre pour m'inviter à venir pêcher demain dès 6h45. (Tant pis pour la grasse mat' du dimanche)(Dimanche qui est mon premier jour du week-end)(Tout comme le 14 juillet n'est pas férié). Il m'a montré ses 2 sabres japonais, âgés de 100 et 500 ans, me les a fait tenir et découper une feuille pour vérifier qu'ils sont bien tranchants (ce qui est le cas). J'avais un peu peur qu'il me le laisse tomber sur la jambe mais il a réussi à les ranger (après avoir essayé le mauvais coté du fourreau).

Par contre, je n'avais pas le droit de parler pendant que je les manipulais, alors je faisais un peu comme dans Kill Bill avec les sabres de Hattori Hanzo, mais le centre de gravité n'était pas au même endroit. A part ça et le sceau c'était pareil.

Peu après le shochu il a commencé à me parler en japonais rapide et pas articulé du tout, en incrustant des mots anglais comme quoi les japanese people savaient se protéger des menaces extérieures et que j'étais un european people … mais il a fini par partir avec ses livres qui expliquent comment découper le poisson fraichement pêché (dont l'anguille, les différents poulpes, crabes, trucs rouges à pinces, et poisson bizarre qui "looks like jelly" et qui ressemblait à une sangsue de la taille d'une aubergine).

A propos d'aubergines, les pommes de la "grande" surface de l'île sont a 300 yens l'unité (2 euros) (un peu moins qu'un calmar), et la grappe de muscat 3000 yens. Mais le prix doit comprendre l'emballage méticuleux.


Donc demain j'essayerai d'éviter le taifu dont on parle beaucoup ici.


Au cours de mes ballades à la découverte de l'île, j'ai vu ce soir 2 raies juste au bord du ponton dans un petit port (oui ça fait drôle comme poisson), encore des milliers de crabes (qui lorsqu'ils sont mal orientés, essayent de fuir dans la même direction que moi, à la manière des personnages de dessin animés qui courent dans l'axe d'un arbre en train de chuter. Sauf que les crabes ils n'y peuvent rien.), un hôtel assez luxueux à l'extrémité de Sakito (île au sud d'Oshima reliée par un pont) qui est à l'extrémité des iles du voisinage qui sont plutôt sur un des bords de Kyushu qui est au bout du Japon, avec garées devant juste assez de voitures pour les éventuels employés. D'ailleurs parmi les hameaux perdus constitués de cabanes et de maisons bien vieilles, on trouve quand même des distributeurs de boissons et des voitures modernes, le contraste est assez étonnant.


Sinon je vais avoir droit mardi à une nouvelle tâche, vu que j'ai rendu cet après-midi mon rapport en anglais et japonais (qui d'après eux, même s'il y a des erreurs dans le choix des mots, reste compréhensible) (par comme un mail du début du stage où on est venu me demander la traduction)

jeudi 6 juillet 2006

Sea Trial

Me voilà revenu de 1,5 jour de voyage en mer. Comme prévu, je n'ai pas eu de grandes responsabilités sur le bateau (tenir une lampe-torche ou annoncer des chiffres au talkie-walkie), mais j'ai suivi Miyoshi-san et Matsushima-san pour tous les tests. Sur les 30 prévus, on devait en faire 5-6, bien répartis sur le voyage. Donc on a dormi quelques minutes/heures plusieurs fois entre les mesures. Il s'agissait de mesurer le déplacement des plaques à différents régimes du moteur et à différents endroits du bateau, dont le poste de pilotage au sommet du bâtiment, assez impressionnant de jour comme de nuit.

On a aussi assisté à d'autres tests, comme celui du canot de sauvetage, du lâché d'ancre, ou du zig-zag, avec 2 bon gros moteurs pour faire bouger le gouvernail.

On était dans les eaux au large des grandes îles Goto, pas très loin d'Oshima, mais suffisamment pour ne plus voir de Terre (surtout que le ciel est toujours très nuageux).

Même en dehors du test de roulis où ça balançait bien, on était toujours un peu remués. Pas de quoi tomber ou être malade, mais l'assiette de crabe avait tendance à glisser toute seule sous les baguettes.

Ce matin à 4h, peu après la fin d'un test, il était l'heure de France-Portugal, que la TV du coin repos était censée retransmettre. Sauf qu'à l'heure du match, on ne captait que 2,5 chaînes, dont un téléachat et une émission d'un vieux monsieur qui montrait des photos d'insectes, pas très intéressant. Je compenserai avec France-Italie, vu que le lundi est férié (à la place du samedi).

Devant l'étendue d'eau, j'ai pensé à demander s'il y a des dauphins (la question fait une blague en japonais) (vraisemblablement dans la catégorie des blagues pourries) (mais ils ont quand même rigolé).

Au retour au bureau, on retourne dans la foulée devant son écran pour commencer de suite son rapport.




Depuis le sommet du bâtiment





Notre petite pièces pour analyser les mesures



Test du rescue boat : 25 personnes peuvent tenir dans cette petite boîte rouge.


Matsushima-san et Miyoshi-san alors que l'on quitte Oshima



...



Depuis le milieu du bateau, le bâtiment avec ses 4 étages de chambres, bureaux, douches (et toilettes-douchette), cuisine, surtout des chambres en fait. Et la Wheel room au sommet, tout éléctronique, mais pas avec autant de boutons que pour régler le moteur.


Réunion pour observer la chute de l'ancre. Le gens en blanc sont les heureux propriétaires qui viennent surveiller les tests.



Les 5 pistons du moteur, vraiment énorme vu que sur la photo on ne voit pas la partie immergée.

mardi 4 juillet 2006

Momotaro

C'est l'histoire d'un petit garçon qui naît dans une pêche, qui devient copain avec un singe, un chien et un volatile, et qui devient un héro en se battant contre des monstres. Après avoir eu le livre illustré en cadeau d'anniversaire (version Hiragana only pour les enfants), j'ai eu ce matin de la part de Matsuo-san les petites marionnettes des personnages à se mettre sur les doigts pour raconter l'histoire, qui à présent décorent mon bureau.




Peu après les 17h30, alors que la majorité des employés restaient, une annonce a été faite comme quoi les piétons et cyclistes devaient partir maintenant, sinon le vent allait être trop fort et la traversée du pont dangereuse. (Enfin, c'est ce qu'on m'a expliqué plus lentement après). Et en effet, le vent était suffisamment fort pour quasiment m'arrêter au milieu de la route en vélo. Evidemment je n'avais pas mon ciré, et mon 100円 – shop parapluie à bien réagi comme on me l'avait dit en se tordant dans tous les sens.

Demain matin je pars en Sea Trial, 24h d'expériences en mer … ou plutôt de Momotaro car je ne devrais pas être très utile.

lundi 3 juillet 2006

Barbecue

Et ensuite, hanabi sur la plage.





dimanche 2 juillet 2006

Séance photo sur la côte est

Même si le temps est toujours couvert, il ne pleuvait pas et je suis retourné au point de vue qui surplombe l'est de l'île.
Les crabes sont encore les animaux les plus nombreux, avec les moustiques qui m'empêchaient de rester immobile le temps de prendre la photo.

De la plateforme de la photo 1, on aperçoit au nord les grues géantes du shipyard, le pont rouge vers la petite île intermédiaire d'où le pont gris nous relie au continent (enfin, à Kyushu), au sud, le sud de l'île où y'a pas grand chose, à l'ouest, le centre de l'île et son point culminant, et donc à l'est, la mer.


Vidéo panoramique



Photo 1 : Le ciel gris ne parait pas si gris.


Photo 2 : En face de moi, la mer, et un bout de Kyushu. Et surtout dans l'appareil, une option pour modifier les couleurs.



Photo 3 : On aperçoit le shipyard au loin, et la vraie couleur de l'eau et du ciel.



Photo 4 : On ne voit qu'un bout du shipyard, car le principal est occupé par la plage, Oshima Beach.




Photo 5 : Un bout de verdure et un faux ciel irisé.




Photo 6 : Ce qui recouvre la plupart de l'île.




Photo 7 : Quelques maisons isolées, et au loin la grande route qui fait le tour de l'île.



Photo 8 : Les fameux crabes oranges qui traversent les routes n'importe comment.



Photo 9 : Le mode crab-only, qui marche plutôt bien.



Photo 10 : Le crabe qui joue à Cliffhanger, et qui ne pourra vraisemblablement jamais s'en sortir sans descendre jusqu'en bas de la rigole (donc de la montagne)(Mais c'est pas un problème vu qu'il n'a jamais pu arriver là où il est maintenant).


Photo 11 : Le chemin qui va de la plage à la montagne.