Ishikawa - Japan tent 2/2
Mardi
Le matin, RDV au Concert Hall pour voir 桂 文珍, Katsura Bunchin, un célèbre 落語家(rakugoka). Le 落語 (rakugo), c'est l'art de raconter une histoire drôle. Ca ressemble à un one man show sans mouvements, il faut donc bien écouter. Il parlait des trucs un peu ridicules du Japon (en mettant quelques couches sur les Chinois de temps en temps), ce qui changeait de l'humour TV complètement débile où il suffit de crier fort en passant pour un retardé mental pour être drôle. Bon, là j'ai pas tout compris vu que ça jouait pas mal sur les mots et que je suis loin de connaître tous les mots japonais, mais c'était quand même agréable à entendre. Environ la moitié de la salle rigolait tout le temps, pendant que l'autre moitié chuchotait. En gros, c'est les Chinois (qui peuvent choisir japonais première langue à la place de l'anglais (dans ce cas ils parlent vraiment bien)(mais alors rien du tout en anglais)) et le reste du monde.
L'après-midi, on a eu droit à une cérémonie du thé. Vu le nombre de personnes, c'était un peu industriel et très décevant comparé aux cérémonies privées auxquelles on a droit à Kyoto avec le arukukai circle où la sensei nous apprend les phrases compliquées et les petits gestes nécessaires.
L'après-midi, on a eu droit à une cérémonie du thé. Vu le nombre de personnes, c'était un peu industriel et très décevant comparé aux cérémonies privées auxquelles on a droit à Kyoto avec le arukukai circle où la sensei nous apprend les phrases compliquées et les petits gestes nécessaires.
Agrandir les images pour lire la voie de la cérémonie du thé
Après ça, on se redivise en groupes et on va rejoindre la ville de notre 2ème famille d'accueil parmi tous les sites éparpillés dans la préfecture. J'aurais aimé être dans le nord, près de Wajima, là où la mer doit être belle et où il y a eu le 26 mars dernier un sévère tremblement de terre (i me semble que c'est celui que j'ai ressenti, le seul jusqu'à maintenant). Cette partie du Japon est la plus proche de la Corée, et par beau temps on l'aperçoit. Mais on choisit pas et je suis envoyé à 能美市, Nomi, d'où notre fière blague 能美に行こう.
Je suis accueilli par les Kidani 木谷 une jeune mère de famille avec ses 2 enfants, pas jumeaux mais toujours avec les mêmes habits. En même temps typique, la grand-mère vit sous le même toit avec le couple, les 2 autres grands-parents dans la maison voisine, et atypique, le mari revenant dès 18h30 et ayant pris 2 jours de congés pour l'occasion (sacrilège !)
Je suis accueilli par les Kidani 木谷 une jeune mère de famille avec ses 2 enfants, pas jumeaux mais toujours avec les mêmes habits. En même temps typique, la grand-mère vit sous le même toit avec le couple, les 2 autres grands-parents dans la maison voisine, et atypique, le mari revenant dès 18h30 et ayant pris 2 jours de congés pour l'occasion (sacrilège !)
Mercredi
L'ambiance est pas du tout pareille que dans les 3 premiers jours. On se lève tous à 6 heures pour aller faire la gym du matin et aller au temple.
En effet, à 6h30 précises commence ラジオ体操 (radio taiso) pour tous les enfants du primaire (les 6 premières années). C'est l'école qui décide ça, de faire que les enfants doivent se lever tôt pendant les vacances, avec une carte à faire tamponner tous les jours. On se réunit donc sur le terrain de base-ball à 5 minutes en vélo, en traversant les champs de riz. Je pensais pas que la musique du taiso allait être exactement la même, avec les mêmes mouvements que celle que je faisais 2 fois par jour au shipyard à Oshima.
Sur mes 3 mois de stage, j'avais fait la même gym environ 110 fois. Et là, un an après, c'est revenu tout seul. Sauf qu'après, il y a eu des prolongations pour le cou et des mouvements de niveau avancé auquel j'étais pas habitué.
Sur mes 3 mois de stage, j'avais fait la même gym environ 110 fois. Et là, un an après, c'est revenu tout seul. Sauf qu'après, il y a eu des prolongations pour le cou et des mouvements de niveau avancé auquel j'étais pas habitué.
Exemple de radio taiso
Puis, on va au temple, de la même secte que le grand Higashi-Honganji près de la gare de Kyoto. Pendant plus d'une demi-heure on lit des trucs bouddhiques et des prières que les enfants savent à peine lire avec les hiragana. A la fin, le prêtre m'invite à faire une présentation. C'est pas évident, ils ne connaissent ni Zidane, ni Paris, ni la tour Eiffel, ni même où est Kyoto. Parmi les quelques volontaires obligés de poser une question, j'ai eu droit à "est-ce qu'il y a des lieux larges en France ?" et "Est-ce que le pain est bon ?".
Mercredi c'est free time, donc on part tous visiter un village traditionnel près de la ville où on peut faire des trucs traditionnels. En faisant la moyenne de ce que les gens veulent faire, ça retombe sur le kinpaku alors je refais un truc doré.
Mercredi c'est free time, donc on part tous visiter un village traditionnel près de la ville où on peut faire des trucs traditionnels. En faisant la moyenne de ce que les gens veulent faire, ça retombe sur le kinpaku alors je refais un truc doré.
L'après-midi, on va voir un musée de tambours avec des tambours du monde entier.
Le soir, on prépare une sushi party. On achète plein de poissons différents, puis la grand-mère m'apprend en faire des sashimis avec la technique spéciale pour les calmars, en expliquant en dialecte d'Ishikawa. D'ailleurs j'ai trouvé un nouveau défi, comprendre les enfants qui parlent en Ishikawa-ben en pleurant avec du riz dans la bouche.
Il est encore tôt, donc on peut aller en famille au sento le plus proche pour prendre son bain. Les enfants ressortent directement en pyjama. Puis on va se coucher tôt, car le lendemain …
Il est encore tôt, donc on peut aller en famille au sento le plus proche pour prendre son bain. Les enfants ressortent directement en pyjama. Puis on va se coucher tôt, car le lendemain …
Jeudi
… encore taiso à 6h30.
Puis l'activité du jour est 九谷焼, Kutaniyaki, des porcelaines qui comme les feuilles d'or représentent Ishikawa. En fait, on ne peut que s'amuser avec la peinture.
On enchaîne avec un barbecue, la fumée combinée à la super chaleur rendait le tout assez pénible. Puis un petit tour de mini-golf avec des grosses balles, avant d'aller à la piscine/bains à bulles/sauna.
Vendredi
Tout le monde rentre de son coin pour se rattrouper à Kanazawa dans une salle de conférence d'un hôtel. Etant a la 20ème édition, on a droit à de la part de l'organisation à 1h30 de 4 anciens qui parlent de comment Japan Tent a changé leur vie, et en disant merci tout le temps. Puis pareil avec 4 personnes de cette édition, choisies au préalable pour ne dire que des trucs superficiels et gentils. C'est peut-être une façon de s'auto-remercier pendant 3h après avoir constaté que les non-Japonais ne disent pas merci après chaque petit truc jusqu'à ne plus avoir de salive.
En quittant Nomi
Le symposium à Kanazawa. Apparemment les cheveux noirs gagnent largement
Puis tout le monde part en marchant vers le parc du château, qui comme à Kyoto ne contient pas de château. Il y a des démonstrations des danses et chants des étudiants, puis on a re-droit au Yosakoi sous une fine pluie. La suite des événements est annulée car cette petite pluie avec forts vents annonce le typhon proche, le même qui a inondé Oita, Kyushu, les jours précédents. On nous conseille de se cacher avant 30 minutes pour pas mourir, mais finalement comme d'habitude avec la météo japonaise qui annonce toujours bien pire que le temps qu'il va faire, comme si elle trouvait malpoli prévoir du beau temps sans en être sûr à 100%, il refait beau rapidement. La météo, avant de présenter les prévisions, annonce aussi le temps qu'il a fait dans la journée. Comme ça on peut se dire "お疲れ様です, il a fait 36 pendant qu'on jouait dehors".
金沢城
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Puis je rentre passer la nuit dans ma première famille d'accueil avant de partir le samedi matin.
Enfin on retrouve notre Japon habituel avec de l'anglais en guise de motif de décoration
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