japon: Kyoto aux couleurs d'automne (1/3)

Kyoto et le Japon observant 4 saisons bien distinctes, je peux me repérer dans le temps avec ces indicateurs. C'est déjà mon 2ème automne ici. Celui de l'année dernière, juste après mon arrivée à Kyoto, avait été formidable, avec l'un des 3 meilleurs parmi les 20 dernières années, dixit un docteur ès Kyoto. Cette année, c'est pas du tout pareil. Après l'été bien chaud, les températures ont chuté rapidement vers l'hiver, ne laissant à ma veste d'automne/printemps qu'une semaine de boulot. Et maintenant il fait bien froid. Du point de vue (pseudo-)naturejaponaisologique, les arbres n'ont pas eu le temps de développer les pigments qui vont leur donner une couleur rouge éclatante sans équivalent. Donc en gros cette année, c'est bof. Cela dit, j'ai bien profité du long week-end offert par un jour férié et le festival de l'université pour faire le tour de Kyoto, un peu comme tout le Japon qui est venu envahir la ville, et découvrir des nouveaux endroits et nouveaux temples, qui décidément sont toujours plus nombreux que l'on peut imaginer.

Les endroits qui apparaissent sur les 3 posts de 紅葉 sont 嵐山 Arashiyama, 大徳寺 Daitoku-ji, 吟松寺 Ginsho-ji, しょうざん Shozan, 円通寺 Entsu-ji, 金閣寺 Kinkaku-ji, 龍安寺 Ryoan-ji, 広沢ノ池 Hirosawa-no-ike, あだしの念仏寺 Adashino Nenbutsu-ji, 鹿王院 Rokuou-in, 丸山公園 Maruyama-koen, 南禅寺 Nanzen-ji, 永観堂 Eikan-do, 哲学の道 Tetsugaku-no-michi.

Couleurs d'automne des années voisines

2006

　1/3　

　2/3　

　3/3　

2008

Le départ de notre convoi de voitures est donné vendredi matin à 6h afin d'éviter l'engorgement, et on part tout de suite à Arashiyama. Le temps est nuageux, il ne pleuvine pas, mais les feuilles sont totalement différentes suivant la position du soleil. Alors quand il n'est pas là, c'est plutôt terne.

Arashiyama 嵐山 est le coin nord-ouest de Kyoto, très éloigné, à moitié dans les montagnes. C'est très calme, rempli de vieilles maisons, mais attire beaucoup les touristes et papys photographes pour sa nature et ses couleurs, aussi bien au printemps pour les cerisiers qu'en automne pour les érables.

Le célèbre pont sur 桂川, la rivière Katsura, devant le soleil qui peine à se lever

Premier spot, c'est pas la joie

Puis on fonce au travers de superbes petites rues entrecoupées et de forêts de bambous, vers la fin de la fin de Kyoto, le dernier bâtiment avant de passer les montagnes vers Kameoka. C'est un grand torii rouge, devant le salon de thé et quelques arbres. C'est aussi ni plus ni moins que la même photo que l'année dernière, avec les mêmes fils électriques qui s'infiltrent sur toutes les photos.

C'est dommage car en repartant, le soleil sortait à peine la tête du brouillard et les feuilles commençaient à scintiller le rouge vif.

On arrive très vite à 大徳寺 Daitoku-ji, un très grand complexe de temples et maisons anciennes, que l'on traverse par des rues piétonnes, dans le centre nord de Kyoto.

大徳寺 Daitoku-ji

A l'entrée de 高桐院 Koto-in, dans 大徳寺

A cette heure-ci tout est fermé et les rues sont encore désertes

On remonte en voiture pour un endroit secret. C'est un peu dans la forêt au nord de Kinkaku-ji, après avoir franchi une pente 21%, la petite route nous amène à 吟松寺, Ginsho-ji.

Quelques centaines de mètres plus loin à しょうざん Shozan, c'est le même environnement mais pour un hôtel-restaurant-mariages.

Puis on rejoint, peu avant son ouverture, 円通寺 Entsu-ji, dans le triangle de Kamogawa qui se sépare en 2 branches. C'est toujours le préféré du chef, il faut impérativement être sur la première rangée pour apprécier, ce qui justifie nos 40 mn d'avance. Pendant que l'on écoute la cassette en japonais bien soutenu, on peut admirer le mont Hiei, 比叡山, s'incruster dans le jardin "ouvert". C'est très rare qu'un jardin japonais, un pur produit artificiel, incorpore dans son décor un élément naturel. Ce jour-là, les nuages nous cachent la montagne. On a beau écouter 2 fois la cassette, les nuages ne bougent pas.

Il n'est pas encore 11h, mais on considère que la partie tourisme est terminée, transformée en champ de bataille par l'invasion des touristes lève-tard et des Tokyoïtes en troupeau. On retourne à Arashiyama pour un onsen, la traversée est cette fois-ci interminable avec le trafic, alors que quelques heures auparavant seuls les feux pouvaient nous arrêter. Je savais pas qu'il y avait un onsen juste là (ouvert il ya 2 ans), et en plus il était très bien, avec une eau rouge, un décors agréable, une salle sauna-ciné, et des frotteurs de dos. Par contre l'entrée sans réduc est à 1000 yen, le double de n'importe quel onsen d'Hokkaido, pour les probables raisons suivantes : source qui ne jaillit pas naturellement mais demande à forer, pas de subventions de la ville pour pallier aux gens qui n'ont pas de bain (les chambres les moins chères sont sans douche), et bien sûr parce que le coût de la vie à Kyoto est élevé.

On va ensuite manger dans un petit ramen-ya un peu paumé en bordure d'une grande route, mais avec 1h de queue jusqu'à 3h dans l'après-midi. C'est à la fois facile et pas facile de manger dans un bon restaurant, vu que c'est une relation d'équivalence avec la longue queue devant la porte, et la règle est respectée.

Si on considère le matin comme se poursuivant jusqu'à 3h, l'après-midi est aussi inexistant que l'automne dans cette année, le soleil commençant à repartir vers 16h. La population quitte les temples en périphérie de Kyoto pour s'entasser au centre-ville.

Petite ballade nocturne à Yasaka-jinja, 八坂神社, au bout de Shijo

知恩院, Chion-in, ouvert le soir pour un light-up auquel on ira pas

Retour par 四条, l'artère commerçante, avec de temps en temps une longue queue pour acheter une petite gourmandise, la même fabriquée à plein d'endroit, mais y'a toujours un seul magasin où tout le monde va