Hokkaido Tour en vélo (0)
Entre le stage et la rentrée, j'avais en gros 3 semaines où je suis parti faire 2500km de vélo à Hokkaido.
Hokkaido 北海道 est une des 4 grandes îles du Japon, la plus au Nord. Elle constitue en entier une seule préfecture, mais divisée en sous-préfectures. Elle compte 5,7 Mhab (= comme l'Irlande (en entier)) pour 83000 km² (= comme l'Irlande (en entier)), soit 68 hab./m², alors que le Japon en entier a une densité de 340 hab./m². C'est un peu comme si toute la campagne était sur Hokkaido et les villes sur le reste du Japon. Près de 2 millions sont concentrés à Sapporo (JO hiver 1972), 5ème ville du pays.
Les Japonais s'y sont installés en tuant un peu les occupants d'alors, les Ainu. Des américains y sont venus pour montrer comment on fait de l'élevage et l'agriculture, et aujourd'hui on y produit la plus grande partie des ressources alimentaires du Japon. On y accède par ferry, avion ou train par le tunnel de Seikan, 53,85 km, le plus long au monde. (Le plus long pont suspendu au monde est aussi au Japon).
C'est le dernier coin du Japon où je n'étais pas encore allé, et je pensais faire le tour en vélo. Après vérification le tour n'est pas très intéressant, j'ai donc fait un parcours touristique, qui finalement mesure autant que le périmètre.
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Sommaire
0 | Départ | J-1 J0 | Kyoto - Maizuru - Otaru |
---|---|---|---|
1 | Les premiers kilomètres | J1 | Otaru - Rumoi |
2 | La route des fleurs | J2 | Rumoi - Biei - Kamifurano |
3 | L'onsen sauvage | J3 | Fukiage |
4 | Vers la source aux cerfs | J4 | Kamifurano - Shika-no-yu |
5 | Akan national park | J5 J6 J7 | Shika-no-yu - Onneto - Akan - Mashu - Betsukai |
6 | Les îles perdues | J8 | Betsukai - Nemuro |
7 | Shiretoko, le pays des ours | J9 J10 | Nemuro - Rausu - Kuma-no-yu - Abashiri |
8 | La traversée du désert d'Okhotsk | J11 J12 | Abashiri - Monbetsu - Cap Soya - Wakkanai |
9 | Rishiri et Rebun | J13 J14 J15 | Wakkanai - Rishiri - Rebun - Wakkanai |
10 | En chute libre vers Sapporo | J16 J17 J18 | Wakkanai - Shibetsu - Sapporo - Eniwa |
11 | Cratères et bords de mer | J19 J20 J21 | Eniwa - Lac Shikotsu - Lac Toya - Niseko - Shakotan - Otaru |
12 | Retour à Kyoto | J22 J23 | Otaru - Maizuru - Kyoto |
- | Epilogue | - | - |
Départ
Jour -1 (06 sept) : Kyoto 京都 - 舞鶴 Maizuru (train)
Je me réveille à Kyoto pour mon premier jour post-stage et j'ai la journée pour me préparer. Le ferry part un peu après minuit de Maizuru 舞鶴, un port sur la mer du Japon au Nord de Kyoto. J'y étais déjà allé pendant les vacances de Noel en vélo, mais là c'est plus pratique d'y aller en train pour être vite à Hokkaido.
Je pensais acheter un bon vélo plus tôt, mais finalement ça coûte cher et j'ai bien fait le tour de Shikoku en mamachari, alors je repars avec. Sauf que j'ai plus trop confiance en celui qui a fait Shikoku qui fait des bruits bizarres et semble plus très stable. Et mon autre mamachari qui n'a pas servi depuis l'année dernière n'étant pas au top, j'ai démonté les 2 pour fabriquer un hybride optimal. J'ai enfin compris le système des valves, il y a 3 standards, US (Schrader), France (Presta) et GB (Woods), le dernier n'étant plus trop utilisé sauf sur les millions de mamachari au Japon. La dernière fois j'avais une pompe inutile qui marchait pas avec ces valves, cette fois j'ai un modèle avec adaptateurs donc c'est bon.
Mon train part de 二条駅, Nijo-eki, ma rue même, mais quelques 3 kilomètres de feux plus à l'ouest. Le temps de d'y arriver et d'empaqueter mon vélo, je loupe le train que je voulais prendre. Du coup je suis obligé de prendre l'express, qui part bien plus tard et arrive plus tôt, mais avec un supplément. Le long du chemin, pourtant pas si long, alors que d'habitude personne ne me dit jamais rien, je suis interpelé en anglais japonais 3 fois. Probablement que d'être habillé en tenue de sport ça me fait passer doublement pour un américain. La veille à Sharp, en posant une question (en japonais) à 2 employées, elles se sont regardées effarées en se demandant (en japonais) "- Mais je peux pas parler anglais, qu'est ce qu'on fait ? – Ah moi non plus, c'est terrible ! On ne peut pas lui répondre !", comme quoi leur problème c'est pas la langue, juste la tête des gens.
Je finis par être prêt, et vais acheter un hamburger au MOS Burger, une chaîne japonaise où c'est la première fois que je vais. C'est meilleur que McDo mais encore plus petit.
Je prends finalement mon train et arrive à Maizuru une heure avant l'embarquement. Je mets encore du temps pour remonter mon vélo et aller au port. Je ne trouve pas de conbini sur la route, pour acheter à manger pour les 20 heures de route à un prix plus raisonnable que celui pratiqué dans le ferry, et arrive à l'embarquement pile-poil. Je dois monter avec les voitures, et je me sens tout petit dans la nuit et les lumières juste avec mon vélo. Je paye un peu moins d'1 man yen (60 euros) pour les un peu plus de 1000 km de route. A propos de yen, ma bourse et le yen ayant baissés, je perds au total 200 euros par mois au change. Enfin, en restant au Japon ça change pas trop.
Je pensais acheter un bon vélo plus tôt, mais finalement ça coûte cher et j'ai bien fait le tour de Shikoku en mamachari, alors je repars avec. Sauf que j'ai plus trop confiance en celui qui a fait Shikoku qui fait des bruits bizarres et semble plus très stable. Et mon autre mamachari qui n'a pas servi depuis l'année dernière n'étant pas au top, j'ai démonté les 2 pour fabriquer un hybride optimal. J'ai enfin compris le système des valves, il y a 3 standards, US (Schrader), France (Presta) et GB (Woods), le dernier n'étant plus trop utilisé sauf sur les millions de mamachari au Japon. La dernière fois j'avais une pompe inutile qui marchait pas avec ces valves, cette fois j'ai un modèle avec adaptateurs donc c'est bon.
Mon train part de 二条駅, Nijo-eki, ma rue même, mais quelques 3 kilomètres de feux plus à l'ouest. Le temps de d'y arriver et d'empaqueter mon vélo, je loupe le train que je voulais prendre. Du coup je suis obligé de prendre l'express, qui part bien plus tard et arrive plus tôt, mais avec un supplément. Le long du chemin, pourtant pas si long, alors que d'habitude personne ne me dit jamais rien, je suis interpelé en anglais japonais 3 fois. Probablement que d'être habillé en tenue de sport ça me fait passer doublement pour un américain. La veille à Sharp, en posant une question (en japonais) à 2 employées, elles se sont regardées effarées en se demandant (en japonais) "- Mais je peux pas parler anglais, qu'est ce qu'on fait ? – Ah moi non plus, c'est terrible ! On ne peut pas lui répondre !", comme quoi leur problème c'est pas la langue, juste la tête des gens.
Je finis par être prêt, et vais acheter un hamburger au MOS Burger, une chaîne japonaise où c'est la première fois que je vais. C'est meilleur que McDo mais encore plus petit.
Je prends finalement mon train et arrive à Maizuru une heure avant l'embarquement. Je mets encore du temps pour remonter mon vélo et aller au port. Je ne trouve pas de conbini sur la route, pour acheter à manger pour les 20 heures de route à un prix plus raisonnable que celui pratiqué dans le ferry, et arrive à l'embarquement pile-poil. Je dois monter avec les voitures, et je me sens tout petit dans la nuit et les lumières juste avec mon vélo. Je paye un peu moins d'1 man yen (60 euros) pour les un peu plus de 1000 km de route. A propos de yen, ma bourse et le yen ayant baissés, je perds au total 200 euros par mois au change. Enfin, en restant au Japon ça change pas trop.
Entrée des voitures + mon vélo
Entrée des poids lourds
Jour 0 (07 sept) : Maizuru 舞鶴 - 小樽 Otaru (ferry)
Dedans, ça me refait penser au 試運転 d'Oshima, 2 jours sur le bateau à faire des mesures. Je vais faire attacher mon vélo à l'endroit qu'il faut et je monte les 4 étages pour sortir de la zone parking. J'ai le ticket le moins cher, ça correspond à une place dans une chambre de 12 personnes qui dorment par terre sur des tatamis, avec un coussin et une couverture fournis. Le petit magasin à l'intérieur est pas du tout cher comme je l'attendais, par exemple le リボタミンD n'est que 3 yen plus cher qu'en conbini. A 00h45 pile on commence à bouger et s'éloigner progressivement des lumières du port de Maizuru. Le vent est fort, il y a un typhon dans l'est du Japon qui remonte le Japon en même temps que le ferry. Je vais prendre un bain juste avant la fermeture, c'est marrant avec le tangage. Pendant que le ferry avance à 30 nœuds, j'apprends des kanjis que j'avais amenés pour le voyage jusqu'à être fatigué, puis je vais me coucher.
Je suis réveillé dans la matinée par la voix du capitaine qui dit qu'à cause du mauvais temps et du typhon, on aura 1 heure de retard à Otaru 小樽, le port d'arrivée. En parlant de retard, j'ai vu à Tenri mon 2ème train en retard au Japon, il avait +1min. Il n'y a rien à faire sur le ferry à part regarder la TV ou l'écran qui affiche en permanence la progression du ferry en mer. Le temps est agité et super brumeux, on est dehors dans une grosse masse blanche. Je décide de me passer le temps en allant au bain/sauna, mais à cause des mauvaises conditions il est fermé. J'ai rien à faire alors je retourne dormir, comme à peu près tout le monde, dont le papy qui ronfle a coté de moi.
On arrive finalement à Otaru vers 21h sous une moyenne pluie, ça commence bien. Les panneaux de route et de tourisme sont en japonais, anglais et russe ! Pas de chinois ni coréen. En cherchant un parc je tombe par hasard sur un onsen dans lequel j'entre. Il est bien fait, avec un 野天風呂 (rotenburo, bain d'extérieur) en bois et 3 autres mini rotenburo en bois ronds. En effet, il y a 2 personnes qui semblent parler russe. Je vais trouver un abri avant ma première journée de vélo.
Le main hall
L'entrée du bain. Une fois dedans, si on regarde pas par le hublot, on doit pas deviner qu'on est sur un ferry (enfin, le système de pompes à vide pour vider l'eau des toilettes et douches devrait surprendre un peu ...)
Je suis réveillé dans la matinée par la voix du capitaine qui dit qu'à cause du mauvais temps et du typhon, on aura 1 heure de retard à Otaru 小樽, le port d'arrivée. En parlant de retard, j'ai vu à Tenri mon 2ème train en retard au Japon, il avait +1min. Il n'y a rien à faire sur le ferry à part regarder la TV ou l'écran qui affiche en permanence la progression du ferry en mer. Le temps est agité et super brumeux, on est dehors dans une grosse masse blanche. Je décide de me passer le temps en allant au bain/sauna, mais à cause des mauvaises conditions il est fermé. J'ai rien à faire alors je retourne dormir, comme à peu près tout le monde, dont le papy qui ronfle a coté de moi.
On arrive finalement à Otaru vers 21h sous une moyenne pluie, ça commence bien. Les panneaux de route et de tourisme sont en japonais, anglais et russe ! Pas de chinois ni coréen. En cherchant un parc je tombe par hasard sur un onsen dans lequel j'entre. Il est bien fait, avec un 野天風呂 (rotenburo, bain d'extérieur) en bois et 3 autres mini rotenburo en bois ronds. En effet, il y a 2 personnes qui semblent parler russe. Je vais trouver un abri avant ma première journée de vélo.
Otaru by night. Les lumières au premier plan sont les bateaux dans le port
1 commentaire:
C'est génial ce blog, une bonne source d'idée pour mon tour à vélo du Japon que je vais commencer à Hokkaido. Merci !!!
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