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samedi 23 février 2008

Taiwan (7) - Taipei 101

Pour notre dernière journée à Taipei, on va faire un tour au Taipei National Palace Museum, avec des belles calligraphies et des cartes anciennes. Ils expliquent longuement comment "copier pour transmettre" fait partie de la culture chinoise, c'est une façon d'apprendre. Le mot est le même. L'image négative que l'on porte à une "contrefaçon" est en fait ici plutôt positive et pas forcément immorale.

Au Japon, cette philosophie ne me semble pas aussi présente, mais ça doit marcher pareil. Pour un devoir ou travail donné, que ce soit un rapport sur un sujet scientifique ou un test de grammaire japonaise, il est inutile de faire preuve d'imagination et ça sert à rien de montrer que l'on a compris (choses primordiales à l'école jusqu'à ce que je parte de France). Par contre, l'élève qui ressortira par cœur les phrases-exemples vues en cours ou qui fait un copier-coller d'un bon article aura d'une part tout juste, et en plus est vu comme quelqu'un qui a bien étudié (= étudié les modèles par cœur). C'est vraiment déroutant au début. Et ça se voit tous les jours, les Japonais ne s'impliquent jamais personnellement et prennent aussi peu de responsabilités que possible en s'appuyant systématiquement sur un une tierce personne, une loi, un fait antécédent …, les méthodes de résolution de toutes les tâches à leur charge leur sont enseignées lors d'une période de training, et on ne juge quelque chose que par référence à un standard universellement accepté (par conséquent l'humour japonais est très souvent basique, ennuyeux et triste. Et évidemment, faire une "blague japonaise" consiste à reproduire une grimace d'un acteur éphémère qui passe en boucle à la TV).

Après, Sony et Toyota (les 2 plus grandes fiertés des Japonais, et aussi les 2 compagnies qui recrutent que les meilleurs) font partie des 20 sociétés les plus innovantes au monde selon BusinessWeek, donc il doit y avoir quelque chose qui fait avancer le schmilblick quelque part.


Taipei National Palace Museum


Déjeuner : hamburger de riz et boisson remplie boules glutinous (c'est plus amusant que savoureux)


S'en suit une ballade dans le quartier des appareils photos de Taipei, derrière notre YH. Il n'y a pas 2 magasins avec les mêmes prix et je repars avec ce qu'il me fallait, 2 SD-Cards de 2GB pour NT$300 (6€) l'unité, elles sont faites maison (Transcend). Par contre les appareils (qui sont très majoritairement japonais) sont plus chers qu'au Japon.

... je crois qu'on est arrivé ...



En rentrant dans l'immeuble de notre hostel (au 13ème), on s'aperçoit que RDC est un nid d'électronique. Faut dire que c'est la première fois qu'on y passe à des horaires normaux. Les marques taïwanaises sont présentées aussi bien et classe que les américaines ou japonaises.

Acer, Asus, BenQ, Transcend ... pas forcément tout pourri



Un peu plus loin, c'est le quartier des trucs outdoor, très intéressant et alléchant mais aussi bien cher.

Depuis un pont sur un grand boulevard est-ouest


Restes du nouvel an


Je pars ensuite voir la Taipei 101, le plus haut gratte-ciel du monde achevé, avec 508 mètres (hauteur de l'antenne), qui gagne au classement devant les 527 mètres de la Sears Towers (Chicago) avec les 448 mètres de son toit, sur ses 101 étages.

Taipei 101


En sortant du métro, je slalome entre les bâtiments pour me retrouver finalement pas si près de la tour, mais suffisamment pour devoir me tordre le cou et peiner à la prendre en photo en entier.

Les 5 premiers étages sont un grand shopping mall dans lequel je me perds un bon moment. L'ascenseur a son prix, mais il va à plus d'1km/min, ce qui fait la montée en 37 secondes jusqu'au 89ème étage.



En haut, ça ressemble à une visite guidée avec des écouteurs trop lents. Le temps est moche, très brumeux, et en plus il vient de faire nuit, donc on ne voit pas grand-chose aux fenêtres. Par contre même de l'intérieur, on remarque bien sa structure en "bambou". Elle peut accueillir plus de 10.000 personnes.

Dehors, c'est couvert


Du 88 au 92ème étage repose un énorme pendule doré de 660 tonnes. C'est une sorte d'amortisseur géant. Surnommée Damper Baby, la boule minimise les oscillations en cas de rafales ou secousses (Taiwan est quand même au bon endroit pour se prendre les typhons et séismes)

Damper Baby





A l'observatoire outdoor du 91ème étage, on ne voit rien non plus. Par temps dégagé, on "peut" sauter.

Du 91ème étage, à 392 mètres plus haut que les passants


Les derniers étages non-accessibles





Le record de l'ascenseur le plus rapide du monde est détenu par le japonais Toshiba. Les montées et descentes sont vraiment fluides, on ne sent presque rien. Mitsubishi, vraisemblablement à la traîne dans la course aux ascenseurs, a construit dans ce but une tour-test de 173 mètres.

World Fastest Elevator



Taipei 101 n'est que temporairement le gratte-ciel le plus haut du monde, car il a déjà été dépassé par Burj Dubaï (Dubaï) et ses 636 mètres construits (Mai 2008), en attendant sa terminaison à 815 mètres.

Burj Dubaï sera probablement à son tour dépassée par Al Burj qui vise le kilomètre, toujours dans la ville la plus riche du monde, Dubaï (EAU).


Je rejoins ensuite Judith et Ana au 士林 Shilin night market, considéré comme le plus grand de Taipei. C'est un vrai labyrinthe moitié bouffe moitié vêtements. On se réconforte avec un 久し振りなビッグSteak avant de retourner dormir.

士林夜市


士林 Shilin night market - Vetements

士林 Shilin night market - Bouffe


Grumm ...



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1 commentaire:

akaieric a dit…

C'est vraiment... vraiment impressionnant! Encore plus avec ce brouillard...