Thaïlande (18) - Tourisme à Bangkok
Après plus de 9 heures pour parcourir les 450 km séparant Khon Kaen de la capitale, on arrive au matin à Bangkok, dont on traverse la banlieue pendant une bonne heure, par le même chemin que quand je l'avais quitté, entre les gros pylônes de béton abandonnés, comme s'ils avaient voulu construire une autoroute surélevée.
Enfin, on arrive à 8h01 en gare de Bangkok, dans le style de la gare de Lyon. C'est là qu'un panneau fait très plaisir : "Douches" !, pour 10 baht, et me voilà tout neuf. Le sentiment un peu moins plaisant est que je suis maintenant un simple piéton, sans ma liberté d'aller où je veux en un instant (ou un peu plus). Mon avion est le soir même, et comme j'ai bien géré mon retour de la campagne avec une efficacité maximale, sans être piégé dans une ville en attente d'un bus ou train, je me vois récompensé d'une journée pour visiter la capitale thaïlandaise.
Après avoir rejoint Ommie pour un breakfast, on part tous les 2 en skytrain vers le gros fleuve Chao Phraya qui traverse Bangkok. Le terminus, Saphan Taksin, est aussi le Central Pier pour les bateaux qui font la navette maritime entre différentes parties de la ville. Elle me laisse et pour 15 baht, je remonte le fleuve en express boat.
Express boat
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Il y a plusieurs arrêts le long de la berge, et je descends à Tha Chang, la station du Grand Palace. Bangkok est un vrai sauna géant, je suffoque. Il a fait 40°C la semaine, plus que dans ma campagne au nord. C'est samedi et c'est bondé.
Il y a des marchands de manger et de fruits partout, c'est très alléchant. Le Grand Palace, ancienne résidence officielle des rois de Thaïlande, gratuit pour les Thaï only, est interdit d'entrée avec les épaules et chevilles découvertes. Je pensais m'acheter un pantalon le matin même pour le visiter, mais finalement j'y suis allé avec mon attirail propre, c'est-à-dire un pantacourt bien tiré vers le bas … et personne ne m'a fait de remarques sur les chevilles à l'air.
Grand Palais
Dedans, c'est vraiment énorme et somptueux, tout semble doré et gigantesque.
Le Grand Chédi doré
Le Wat Phra Kaeo, a.k.a le temple du Bouddha d'Emeraude, le plus sacré de Thaïlande, à l'intérieur de l'enceinte
Réplique d'Ankor Wat (ndlr : qui est au Cambodge)
Le palais Chakri Maha Prasat, inaccessible pour cause de cérémonie
Je sors rapidement de ce féérique décor de Disneyland et marche vers le sud, à travers les petites ruelles, entre les marchands et le fleuve.
Je rentre sans faire exprès par une petite sortie du Wat Pho, un temple lui aussi immense et impressionnant.
C'est là qu'il y a le fameux Bouddha couché. Comme ils redemandent le ticket d'entrée pour le voir, je suis obligé de repasser par la case départ et payer ma dîme.
The reclining Buddha, de 45 mètres de long, encore plein les yeux
Il paraît qu'il y a 108 petites boules sur la tête de Bouddha ...
Je continue de marcher vers le sud, pour redescendre à travers des endroits moins touristiques, même si la ville de Bangkok entière semble être un Disneyland pour adultes occidentaux.
Sur la rive Ouest de Chao Phraya River, le soleil se couche derrière le Wat Arun, le temple de l'Aube
Je travers un marché de fleurs, où les stands vendent les même fleurs sur plus de 500 mètres.
La rivière toujours aussi agitée
Trottoir commercial
Quand j'en ai marre, je reprends l'express boat à une station locale jusqu'au terminal du skytrain.
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Dans la soirée, autour des stations Silom et Sala Daeng, malgré mon look de jeune Décathlon barbu, bien éloigné du cinquantenaire blanc et grassouillet, je dois quand même éviter les innombrables invitations dans les clubs à filles et je me réfugie dans les rangées de stands de tee-shirts où, envouté par la folie de l'achat, favorisée par les prix et un marchandage souriant où j'exhibe tout mon thaï, je finis par dépenser presque tous mes bahts restants.
De retour chez Ommie pour récupérer mes affaires, je dois passer par le marché en bas de chez elle, et je finis par dépenser inconsciemment en bouffe mes 200 derniers bahts
Hé oui, mais comment résister à ça, sachant que dans 1 jour je serai revenu au pays où un fruit est plus précieux qu'un appareil photo
Les bureaux de change étant fermés, je dois alors emprunter des bahts pour prendre le taxi jusqu'à Suvarnabhumi, l'aéroport. La course fait en fait 187 baht, avec pas mal de bouchons, ce qui me laisse 113 baht pour faire passer le temps, mon vol à 1h20 étant retardé à 2h.
Suvarnabhumi airport
Les restos de l'aéroport sont super chers et je finis au 7/11, ça commence déjà à sentir le Japon. Malheureusement, l'observation deck de l'aéroport n'est pas complété, il n'y a que la lounge pour avoir une vue décente, où ils me facturent une bouteille d'au à 70 baht, soit +1300% d'augmentation par rapport au tarif éthique. Dans la journée, j'aurai croisé plusieurs Thaï avec des inscriptions "Chinese Taipei" au dos du t-shirt, qui doit faire plaisir aux Taïwanais. C'est pas très subtil comme propagande si ça vient d'une aide chinoise. D'autres portent fièrement un maillot avec le drapeau de la Thaïlande imprimé dessus.
Lounge
Comme le métro, l'aéroport thaïlandais est sponsorisé par le gouvernement japonais
Je remarque que je suis en retard quand ils appellent mon nom au micro à 1h55, et je cours à l'embarquement, où ils me piquent mon regretté nature scissor multitool que j'avais oublié de ranger avec les autres trucs pointus dans la soute.
Malgré la longue queue à l'immigration, seuls 2 guichets sont ouverts. Et un de moins plus tard, pour le portique de sécurité. Ils prennent une photo aussi à l'exit, c'est bizarre.
Ca n'avance pas dans la file d'attente, et bien sûr la plupart du personnel est assis derrière en train de discuter
Je quitte donc Bangkok en ayant goûté qu'une infime partie du panel de fruits et trucs comestibles. Malgré son étouffante atmosphère, ça à l'air d'une ville sympa, pratique et classe pour pas cher. Tranquille et insouciante, avec quasiment une personne sur 2 occidentale dans les rues, à l'opposé du stress strict de Tokyo.
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