Thaïlande (6) - En suivant la frontière birmane
[09 mars] : Mae Sot – Tha Song Yang (94 km)
A mon retour en Thaïlande, il est 13 heures passées et je me fixe de rejoindre Tha Song Yang (80 km) avant la nuit, car sinon c'est dangereux, "il y a des embuscades des Birmans le long de la frontière" qu'ils disent …
Pour partir de bon pied, je me fais un repas suivi d'un dessert mobile, ce dernier étant dominant dans l'ensemble :
khao phat bien présenté, mais rikiki
Dessert mobile : un assortiment géant de fruits
La route est plate, parfois vallonnée, mais sans pousse-vélo.
Vroum
Je viens de Tak et je vais à Mae Hong Song via Tha Song Yang, tout y est
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Terres brulées
A un moment, entre Mae Ramat et Tha Song Yang, il y a entre 2 barrages environ 3 km de cabanes en bois. Les fils électriques les traversent, mais ne s'y arrêtent pas. C'est sûrement le camp de réfugiés birmans dont j'avais entendu parler. Il y a des écritures circulaires comme à Myawaddy. Il y a des gens et des enfants partout, souriants.
Barrage
Refugee camp
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Une fois le camp dépassé, la route est déserte, pas de maisons pour acheter de l'eau, mais mes réserves me suffisent. Ca sent le brulé, il y a des feux partout.
Je distingue un animal broutant dans un champ, d'une forme étrange …… c'est bien un éléphant, normal
A 18h, j'arrive au village de Tha Song Yang, dont l'entrée est férocement gardée par des vachettes
Entrée de Tha Song Yang
Ce village est frontalier, un peu gros, comptant de très belles maisons et 4x4, mais avec rien dedans. J'ai ma guest house pour 300 baht avec eau chaude et air conditionné, et une intéressante colonie de fourmis hydrophiles.
Mes coups de soleils mutants
Mes semelles fantomatiques
Après la douche, je fais un tour dans les rues, quasi-désertes, car ils sont concentrés au terrain de foot. Mon khao phat kay ne présente pas de traces de kay (poulet).
Je reviens donc avec un post-repas habituel.Nikuman et barquette de fruits
[10 mars] : Tha Song Yang – Mae Sariang (80 km)
En guise de petit-déj, un khao phat mu, mais encore une fois, difficile de discerner le mu (porc). Je pars vers 9h30 avec des jambes toutes molles.
Et même sans vélo …
Selon ma carte, ma route longe la frontière birmane. A postériori, Google Maps me confirme que la frontière c'est la rivière sur ma gauche, juste devant la chaîne de montagnes stégausaurisées.
Sur ma gauche au bord de la route, il y a une étrange feuille à terre, bien verte pour la saison … intrigué, je fais demi-tour (vu qu'il me faut plusieurs dizaines de mètres pour m'arrêter en vitesse de pointe) pour examiner ce phénomène.
La feuille verte
Il s'avère que cette feuille bouge et tire la langue, c'est un beau serpent.
A part ça, il n'y a pas grand chose sur la route, et ça commence grimper.
Huttes
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L'eau de la frontière est belle
Un pêcheur bien isolé
Au très loin, un Bouddha domine la colline
Route en rénovation, bouchons de poussière dans le nez
Je fais pas mal de pousse-vélo et ma pédale commence à tourner bizarrement, désaxée. Je la revisse, fait 2-3 km, puis elle tombe complètement. Je me retrouve au milieu d'une route déserte, la 105, avec une trottinette.
La route 105
Je pousse ma trottinette jusqu'à trouver une sorte de village, surement de hilltribes, avec des vieux aux dents toutes rouges qui me rient au nez et un 4x4 qui préfère faire la sieste en me disant que j'ai meilleur temps de retourner d'où je viens, à Tha Song Yang.
Un panneau qui welcome rien du tout …
De toute façon je suis condamné dans la forêt, alors je continue à pousser vers le nord. Environ 2 heures après que m'a pédale m'a lâché, je suis finalement pris en stop par un pick-up jusqu'à Mae Sariang. La route est très belle, c'est dommage que je n'ai pas pu la faire en vélo. Mais ce sont de vraies dents de scie. Le chauffeur klaxonne tout ce qu'il peut, mobylettes, chiens, vaches, … pour avoir la route plus large. J'avais lu avant de partir que les rares cyclistes en Thaïlande se font encourager par les klaxons, mais c'est pas du tout pour cette raison …
En voiture
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Mae Sariang est remplie d'indications en anglais, ça faisait longtemps. Le chauffeur m'indique un réparateur de vélo pour le lendemain et je me trouve une guest house pour 100 baht, tout est bien qui finit bien. Je peux aller vadrouiller dans la petite ville, et je parviens à casser mon billet de 1000 baht (c'est toujours un challenge de se faire accepter une grosse coupure) sur un jus de noix de coco
Coconut juice, avec des vrais morceaux de fruits
Jus de lychee, mais pourquoi en japonais ?
Je m'arrête dîner à un barbecue, de la vraie viande en quantité nécessaire et suffisante.
Post-dîner, pas bien bon … mais ça fait du bien de goûter à du chocolat !
Au Japon, le voyageur devient vite habitué au "Whel al you flom ?" des locaux (qu'il soit voyageur, résident, ou même Japonais sans y ressembler assez), comme question d'abordage. Après, ils tentent de continuer suivant leur quantité de préjugés sur le pays d'origine et leur niveau d'anglais.
Les Thaï ont une approche complètement différente, leur première question étant "pai nay" ("Tu vas où ?"). Après, je comprends plus.(La 2nde est vraisemblablement un "where are you from" aussi).
[11 mars] : Mae Sariang – Khun Yuam (96 km)
Je me réveille le bide en vrac d'une cause inconnue, ayant testé trop de trucs nouveaux la veille. Le réparateur remet la pédale en place à coups de lime et de marteau. En fait, j'avais réussi à tordre le métal dans l'encastrement, qui a fini par sortir et à ne plus pouvoir rentrer. Encore une fois, il n'a ajouté qu'un boulon et 30 min de main d'œuvre et me laissait partir sans contrepartie.
A la sortie de Mae Sariang
Je pars enfin à 11h. Je n'ai pas de jambes et je progresse difficilement. Il fait déjà super chaud, mais sec. Ce que je transpire dans les montées, je le sèche entièrement dans la descente qui suit, avec le vent chaud. Les bords des routes sont encore brulés.
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La route est en petites dents de scie, mais pas besoin de pousser le vélo aujourd'hui
A l'entrée d'une vallée
Un arrêt de songthaew
Je m'arrête faire une pause Fanta tranquille au bord de la route. C'est super tranquille, et ma fatigue m'endors presque.
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Toit feuillu
J'ai les jambes meurtries, mais j'avance petit-à-petit, avec mes 5-6 litres d'eau quotidiens, quelques déraillements, et des pauses photo.
Des fois, l'écriture thaïe ressemble aux lettres latines. Ici, une marque de lessive USA, dont la vraie prononciation n'a surement rien à voir.
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J'arrive sain et sauf à Khun Yuam, une étape pratique sur ma route jusqu'à Mae Hong Song. Le village est organisé le long d'une rue en montée, avec une cheap guest house au bout et l'internet café le plus lent du monde (sans compter les coupures de courant) au milieu. J'ai une grosse pastèque à 30 bah pour le dessert et le petit-déj.
Temple à Khun Yuam
Guest house, dont le seul autre habitant est un Français qui fait le tour de l'Asie du sud-est en stop
2 commentaires:
ca dechire!!!
Hello mate nice blogg
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