Humour japonais
Il y a des fois où je ne comprends rien du tout, puisque c'est tout simplement qu'il n'y à rien à comprendre. En effet, toujours suivant le modèle du Japonais perceptron monocouche à 2 ou 3 entrées à tout casser, à partir d'un certain nombre de fois où l'on dit que quelque chose est drôle, ça devient drôle. Et moins y'a de subtilité, plus c'est facile à faire rire rapidement les gens. Les avantages, c'est qu'il n'y a besoin d'aucune référence, et pas besoin non plus de réfléchir à un effet comique. Tout le monde peut donc rire de la même chose (une fois l'habitude prise) et personne n'est discriminé ou visé. Tout le monde peut aussi faire rire les gens en imitant la même mimique/blague répétée à l'infini. L'inconvénient, c'est qu'en fait, c'est pas drôle (bien sûr, je suis pas en mode Vidéo Gag là).
Comme je suis arrivé après Korikki (ndlr : les filles des vidéos avaient 14 ans à l'époque), mon exemple très réussi de brainwashing en slip, c'est 小島 よしお Kojima Yoshio, un gars en slip qui répète la même chose avec une gestuelle intoxicante, Sonna ni kankei nee et Oppapi [video], plusieurs fois par jour à la TV (du temps où je la regardais encore un petit peu). Et il répète toujours la même chose, en changeant le décor, en changeant l'interviewer, et ça marche. Le pire, c'est qu'il suffit pour n'importe qui dans la rue de dire Sonna ni kankei nee, et ça devient mécaniquement drôle, vu que les gens ont été "programmés" pour rire.
Il y a aussi une émission annuelle populaire, un Superbowl japonais, où des vieux ex-comiques jugent parmi des couples de manzai qui est le plus drôle selon les règles ancestrales de drôlerie.
Mais la réalité n'est pas aussi triste. Il est en effet possible pour chaque individu d'inventer une blague qui n'a pas été apprise en regardant la TV, en prenant bien garde de dire (au moins une fois) que c'est une blague. Le double avantage, c'est que l'interlocuteur sait comment recevoir la chose, et aussi rire puisqu'elle était labelisée "blague". Ainsi, on m'a déjà dit plein de choses banales qui se finissent par "c'est une blague", mais je ne sais toujours pas quoi faire, vu que je ne peux pas m'empêcher de chercher le point comique qui distingue la chose d'un commentaire habituel.
Inversement, faire une blague sans prévenir "c'est une blague", ça peut être une énorme impolitesse. Surtout si c'est du second degré. Mais le Japonais étant placide, il ne laissera tout au plus qu'un très court sourire gêné difficile à discerner. Et faire une blague au second degré, et enchaîner de suite avec un "c'est une blague !", c'est le meilleur moyen pour faire comprendre aux gens qu'on est tordu. Bref, une fois de plus, pour s'intégrer dans le comique de la société japonaise, il ne faut surtout pas trop réfléchir, ni trop faire penser, et absolument éviter toute allusion sarcastique. Francis Kuntz y serait sûrement pendu.
ブレッフ、voilà qui m'amène à poster les exceptions, assez rares pour m'avoir marqué. Je me rappelle de 桂 文珍 Katsura Bunchin (photo), un raconteur de 落語 rakugo, l'histoire drôle, qui pouvait faire rire du premier coup en inventant des situations comiques. Ca ne fait pas appel aux fonctions 3D du cerveau mais c'est amusant.
Venons-en aux perles. Evidemment, étant plus particulièrement sensibles aux interactions cross-culturelles du Japon, ça a influencé mes choix. Des sketches vraiment drôles, recherchés, et jouant avec des thèmes non-neutres en leur apportant une dimension comique, par un duo 100% japonais, ce n'est bien plus tard que j'ai découvert sur Youtube en tapant 日本の形 Nihon no katachi - The japanese tradition. Forcément, ça fait appel à un minimum de connaissances sur le Japon, voire pour certains clips la compréhension du japonais et une grande attention simultanée aux commentaires/textes/sous-titres/images.
Il y en a plein sur Youtube, mais j'en ai retenu 2 pour ce post :
Et pour garder le meilleur pour la fin, Ken Tanaka, originaire de Shimane-ken, donne 2 leçons pour parler japonais couramment sans prononcer un mot ... Il est très fort en japanglais et je cautionne entièrement ses leçons.
これからも、ズーット、頑張ってくださいね~
Inversement, faire une blague sans prévenir "c'est une blague", ça peut être une énorme impolitesse. Surtout si c'est du second degré. Mais le Japonais étant placide, il ne laissera tout au plus qu'un très court sourire gêné difficile à discerner. Et faire une blague au second degré, et enchaîner de suite avec un "c'est une blague !", c'est le meilleur moyen pour faire comprendre aux gens qu'on est tordu. Bref, une fois de plus, pour s'intégrer dans le comique de la société japonaise, il ne faut surtout pas trop réfléchir, ni trop faire penser, et absolument éviter toute allusion sarcastique. Francis Kuntz y serait sûrement pendu.
Tout en gardant ses acquis, car moi-même on m'a surpris à prendre au premier degré des choses qui sont censées passer toutes seules, et ça fait pas du bien.
ブレッフ、voilà qui m'amène à poster les exceptions, assez rares pour m'avoir marqué. Je me rappelle de 桂 文珍 Katsura Bunchin (photo), un raconteur de 落語 rakugo, l'histoire drôle, qui pouvait faire rire du premier coup en inventant des situations comiques. Ca ne fait pas appel aux fonctions 3D du cerveau mais c'est amusant.
Venons-en aux perles. Evidemment, étant plus particulièrement sensibles aux interactions cross-culturelles du Japon, ça a influencé mes choix. Des sketches vraiment drôles, recherchés, et jouant avec des thèmes non-neutres en leur apportant une dimension comique, par un duo 100% japonais, ce n'est bien plus tard que j'ai découvert sur Youtube en tapant 日本の形 Nihon no katachi - The japanese tradition. Forcément, ça fait appel à un minimum de connaissances sur le Japon, voire pour certains clips la compréhension du japonais et une grande attention simultanée aux commentaires/textes/sous-titres/images.
Il y en a plein sur Youtube, mais j'en ai retenu 2 pour ce post :
Excuses
Sushi
Sushi
Et pour garder le meilleur pour la fin, Ken Tanaka, originaire de Shimane-ken, donne 2 leçons pour parler japonais couramment sans prononcer un mot ... Il est très fort en japanglais et je cautionne entièrement ses leçons.
Unit one, lesson one
Unit one, lesson two
Unit one, lesson two
これからも、ズーット、頑張ってくださいね~
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