Ulaanbaatar Black Market
Aujourd'hui, c'est le jour des courses pour 7 personnes qui vont s'exiler 10 jours dans le désert de Gobi.
On prend le petit-déj avec les restes de la veille avant de partir en bus pour le centre-ville d'Ulaanbaatar.
Tiger, une bière de Singapour brassée sur place, et Сэнгүр (Senghur), une locale
Le centre-ville d'UB, c'est relativement petit. Il y a le State Department Store, un grand magasin sur plusieurs étages de trucs chers et importés. Il y a aussi le Flower Market, un peu moins cher, c'est là où je trouve le meilleur taux de change du Yen au Tugruk.
On achète rien sauf des en-cas, encore des бууз et des хуушууp. A 300₮ pièce, j'en prends 3, je donne à la dame un billet de 1000₮, et elle me rend 2 billets de 100₮. Donc comme on m'avait dit, ils sont effectivement nuls en maths. Enfin, il y a des khuushuur moins cher aussi ...
Au State Department Store, on croise des sumos, imposants, ils sont même sur le calendrier du bureau de change. Il faut savoir que ce sport 100% japonais est dominé par quelques Mongols. Et oui, 朝青龍 Asashoryu, le yokozuna, n'est autre que Долгорсүрэнгийн Дагвадорж, Dolgorsürengiin Dagvadorj, qui ne sonne pas très japonais. Et le seul autre yokozuna, 白鵬 Hakuho, est aussi Mongol. Sur le coup j'ai pas tilté que c'est pas normal de croiser des sumos Japonais dans le Department Store d'Oulan-Bator, à près de 3000 kilomètres à vol d'oiseau de là où ils devraient être. J'apprendrai plus tard que pour la première fois, il y a un tournoi de sumo à UB, le Mongol Basho.
Les photos du centre-ville sont dans le post suivant, Ulan-Bator, ville et monastère.
Pour l'instant, on a RDV avec Sabina à 13h sur la place Sükhbaatar, et en attendra au final 2 heures, et partira sans elle. Un RDV mongol, il arrive quand il arrive. On part donc faire des courses pour de vrai, au Наран Туул (Naran Tuul) a.k.a. le Black Market. C'est un gigantesque marché dans la périphérie d'UB, et malgré son nom, il n'a rien d'illégal (pour la législation du coin, bien sûr).
Par contre, il est fortement déconseillé de s'y rendre avec des objets de valeur, car c'est une zone infestée d'habiles pickpockets. Une des premières fois que Sabina y est allée, elle s'était rendue compte qu'une fois aux toilettes qu'on lui avait ouvert la poche arrière qui contenait le précieux papier.
D'ailleurs, sur le chemin, on tombe sur son van au bord de la route, celui avec lequel on est censé tous partir samedi. Il n'a plus de liquide de refroidissement. La veille, c'était panne d'essence, et la semaine passée, c'était la boîte de vitesse cassée …
Une pub pour Cirtadent
On arrive finalement aux portes du marché.
Entrée du Black Market
La classe américaine
On fait d'abord le plein de riz et de pâtes sur les stands de ventes en gros, à l'extérieur du marché.
Ici on achète en gros pour pas cher
Puis on va poser tout ça dans le van, et on rentre à l'intérieur du marché couvert pour faire les courses de choses plus subtiles, comme des aliments avec du goût par exemple. L'entrée est de 50₮ pour tout le monde.
Dans le marché, il y a absolument tout. Nourriture (fraiche ou pas), électronique, habits, etc.
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Je teste le fromage sec, qu'ils font sécher sur le toit des yourtes. Déjà ça ressemble pas à du fromage comme on à l'habitude. Ils sont tous taillés ou moulés comme des petits gâteaux. C'est fort et ça casse les dents, mais ça à bien un goût de produit laitier.
Un stand de fromages secs
Stand de gâteaux
Au sous-sol, c'est la viande. C'est assez brut, avec des carcasses et des têtes qui sont trainées dans des conditions pas très habituelles dans la pénombre.
Photo volontairement floue pour que le blog reste autorisé aux moins de 18 ans
Après une courte déambulation dans la zone d'arrivage des os et viandes, on arrive devant le stand de vente.
Le stand de vente
Sur le coup ça donne pas très faim. Mais de toute façon, qui vient en Mongolie pour la gastronomie ?
Retour à la surface, on continue à errer dans ce labyrinthe commercial
Y'a tout ce qu'il faut pour être au top de la mode
C'est vrai que les filles d'UB sont chouettes, et que les gars sont habillés très fashion. Il parait que les crampons moulés sont à la mode aussi … en plein centre-ville.
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J'y trouve mon compte avec 2 paires de chaussettes chaudes pour 1600₮ = 1€ pour remplacer celles sûrement oubliées dans le Transmongolien.
A la sortie, il y a des cabines téléphoniques humaines, tout comme dans UB. Ce sont des dames debout avec un téléphone et une antenne. Elles composent le numéro qu'on veut et on les paye après. Et c'est mieux qu'une cabine téléphonique, puisque s'il n'y a personne qui décroche, on ne paye rien. Et pas de problèmes si on ne connaît pas les préfixes ou des combines secrètes.
Cabines téléphoniques humaines
La pastèque à 1500₮ = 1€. Je crois que je suis définitivement traumatisé avec le Japon et ses pastèques à $50
Avant de prendre le chemin du retour, ils achètent une tête de chèvre, apparemment un rare délice …
Hop la chèvre
Hop, plus la chèvre, dépecée à mains nues et finie au couteau
Les vans, bus, bâtiments, sont souvent recouverts de l'alphabet hangul du coréen, la Corée colonise à son tour ...
On est reparti avec l'autre van, celui avec lequel on part dans le Gobi. Après 20 mètres, on tombe en panne. Plus de batterie. C'est pas grave, le chauffeur tente de ressusciter le van à la manivelle dans le capot au milieu de la route. Ca gène pas trop vu que le trafic tellement bordélique le permet, tout le monde klaxonne sans arrêts de toute façon. Finalement on se fait remorquer un peu et on rentre sains et saufs.
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Le soir autour du repas géant, un de nous se rend compte qu'une des poches de son anorak a été ouverte au couteau. Heureusement ça n'était pas la poche à portefeuille, mais les voleurs du Black Market sont donc rudement professionnels.
En fait, tous les voyageurs sont plus ou moins en tour du monde, en train ou en vélo, donc avec une barbe plus ou moins longue (surtout comparé aux Mongols, qui restent des Asiatiques imberbes). C'est une super ambiance.
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