Gobi (10) - Le sanctuaire Erdene Zuu sur les ruines de Karakorum

Petit réveil tranquille pour commencer la journée en mode touriste. Nous sommes à quelques mètres de l'enceinte du monastère de Эрдэнэ Зуу Erdene Zuu, le centre religieux le plus important de Mongolie. Il se situe à Kharkhorin, une ville de 12.000 habitants construite à coté des ruines de Karakorum, ancienne capitale de l'empire mongol de 1235 à 1260 fondée par Ögödei, le fils de Gengis Khan. A la belle époque, avant le communisme et sa purge bouddhiste, le sanctuaire comptait jusquà 700 temples et 1000 moines.

On entre à l'intérieur des murs, formés par 108 stupas, en passant devant un aigle majestueux qui se fait payer contre une photo au bras d'un intéressé.

Good morning Buddhism

Entrée

L'intérieur est occupé par 3 temples convertis en musées

Il y a quelques touristes et des vendeurs trucs "anciens". Les constructions ne datent pas du XIIIème mais du XVIIème siècle, à part quelques cailloux d'origine.

Mais pas facile à dater les cailloux et autres stèles

Dans les temples, le bouddha majeur est Shakyamuni (Gautama), les autres étant Maitreya, Amitabha, et le bouddha de la médecine (Manal).

Mandala

Tout savoir sur Amitabha/Avid, Shakyamuni et Medecine Buddha/Manal

Il y a 4 tortues de pierre sur le site, délimitant l'ancienne capitale de Karakorum. Les 3 autres sont très éloignées ...

Tortue de Karakorum

Les Mongols pratiquent le bouddhisme tibétain. Les Lamas du sanctuaire

Et c'est le retour au van, il ne nous reste plus qu'à rejoindre Oulan-Bator.

Pendant notre visite, Aluk s'est fait prendre en photo avec l'aigle

Pour les 300 km de route jusqu'à la capitale, on conduit sur des portions pavées. Ca nous fait 800₮ de toll road, même si la route est plutôt défoncée pour une route pavée. On n'aperçoit pas le "pénis géant" au bord de la route, comme indiqué dans le LP.

Style far-west au bord de la nationale

N'ayant pas déjeuné, j'ai la dalle, mais Aluk dit "no stop" jusqu'à la fin. Ca ne l'empêche pas, 5 minutes plus tard, de s'arrêter à une ger pour nous faire manger des mongol pasta et du ragoût de mouton.

En chauffeur heureux, il exhibe son nombril. On y a eu droit tous les jours

Je somnole dans cette grande ligne droite du retour, jusqu'à ce qu'on quitte la route pavée, pour rouler en parallèle, sur une piste en terre de creux et de bosses. Car même si la route bitumée est neuve, elle n'est pas faite pour résister au gel de l'hiver qui la fragmente dans toute sa longueur. Cela dit, on a pas l'air fin à se cogner dans le van parce qu'on roule juste à coté de la route.

On croise de plus en plus de voitures, c'est bon signe. On devrait approcher la seule vraie agglomération de Mongolie bientôt. Mais c'est long .... et il faut attendre le détour d'une colline pour voir apparaître une myriade de lumières : UB ! On est tous contents et émerveillés comme si on voyait une ville pour la première fois. C'est l'effet Gobi qui fait passer UB pour bien mieux qu'une petite ville moche.

Vers 21h, on arrive à nos quartiers généraux, dont les chefs sont déjà morts à coup de vodka. Dans la banlieue de la capitale, sous le toit d'une yourte et sur des planches de bois, on retrouve après quelques bières le confort citadin dont on s'était passé pendant les 10 jours de ce merveilleux Gobi trip.

Finalement, dans un pays où le pire peut arriver, on a bénéficié de la protection des mille étoiles pour avoir eu un chauffeur qui ne boit pas, un van extraordinaire (ressuscité plusieurs fois, il vole, il nage, il roule tout-terrains, il passe même de la musique et du throat-singing, avec une vitre qui se monte/descend en tirant le morceau de verre pour pouvoir ouvrir la portière de l'extérieur, une porte de coffre qui se ferme à coups de pied, un démarrage à la manivelle ou à la pousse, 1 phare sur 2, des ventilations qui s'ouvrent en bloquant des cassettes dedans, un moteur qui se bidouille avec des bouts de ficelle ...) et surtout un toit à 360° qui nous a fait voir la grandiose Mongolie.

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