Terelj (1) - Hiking
Nous sommes debout à 7h pour un nouveau grand départ. Le temps est maussade, on le compense avec du Nutella. On se prépare pour partir à 6, une team presqu'identique au Gobi trip, Becky, Rotem, Jesse, Adrian et Martin, pour une semaine de hiking dans la vallée de Terelj.
Terelj Тэрэлж est une destination facile à moins de 100 km à l'est d'Oulan-Bator. C'est un parc national touristique. Il y a des ger camps, c'est-à-dire des gîtes qui font du business avec la mode mongole, le confort occidental, et des prix intermédiaires.
Mais nous, on emporte nos sacs de couchage, des tapis de sols, des kilos de riz et des casseroles. Et l'inévitable canne-à-pêche.
Et aussi une carte du coin
On choppe facilement le bus à la librairie, et pour 700₮, il nous emmène jusqu'à Nalaikh, 35 km plus loin. Ca fait environ 1,5€ des 100 km, pas mal.
On traverse donc la banlieue Est de la capitale. Les parcelles sont de plus en plus précaires et de moins en moins délimitées. J'aperçois des chèvres broutant dans une station essence.
Arrêt intermédiaire
UB East
Arrêt intermédiaire plus loin
On aperçoit Nalaikh
Nalaikh est une ville de 30.000 habitants, pauvre, construit autour de mines de charbon, aujourd'hui abandonnées. Ou d'après le LP, parfois exploitées illégalement avec des enfants.
Probablement l'hôtel de ville
On ne perd pas de temps à visiter car il est déjà midi, et notre but est d'aller se perdre dans la nature intouchée.
En route vers le nord
Cela dit, bien conscients que l'on ne va manger que du riz pendant une semaine, et qu'il faudra faire un feu pour le cuire, on s'accorde tous pour prendre un dernier repas "normal".
Où l'on teste une boisson avec des boules dedans. Les khuushuur sont déjà nostalgiques
On quitte alors la ville, et c'est parti. Il n'y a que nous et nos pieds
On croise un cimetière …
… dont la plupart des tombes sont trouées, comme profanées
Plaine : pas bien
Montagnes : bien !
On grimpe ces collines en espérant, selon nos estimations plus qu'approximatives, tomber dans la jolie vallée de Terelj, mais assez excentrés par rapport au coin des touristes.
Le vent souffle très fort
Et soudain, on arrive à une sorte de belvédère. Le superbe panorama de la vallée s'offre à nous, avec des arbres couleurs d'automne agglutinés autour des serpents de la rivière, le tout entouré de ces collines chauves, qui nous laissent penser que l'on pourra marcher n'importe où sans être arrêtés. On distingue aussi des minuscules points blancs, des habitants ou un ger camp.
Wahou !
On est déjà contents
On dévale alors la pente pour trouver l'endroit parfait ou établir notre campement. La rivière est orientée nord nord-est, direction que l'on va prendre pour 1- avoir de l'eau 2- éviter la vallée des touristes.
A la recherche de notre capitale nomade … pas là
Hmmm … déjà mieux
Après avoir enjambé quelques rivières et marécages, on se pose à une distance raisonnable du gros bras de la rivière, à l'abri dans des buissons et des baies. Il y a quelques gens dans les environs. On va tout de suite pêcher, jusqu'à la nuit, mais sans rien prendre, ni avec la ligne officielle, ni avec ma tentative de nomadisme authentique.
Le pêcheur d'en face, avec ses 4 prises
Moi avec ma canne à pêche artisanale, les pieds gelés dans le fort courant
Le soleil se couche et la lune monte. C'est très clair, on voit tout ! On se fait notre riz au feu de bois, pas mauvais, je finis par m'endormir autour du feu.
Il est alors temps d'aller planter ma "tente". Pas besoin de lampe
Avec un sac de couchage pas trop fait pour l'extérieur, je revêts tous mes habits, cagoule, gants, anorak, et au dodo.
Bonne nuit la lune
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